L'entrée du Monastère

L’entrée du Monastère se compose de deux grandes portes en fer encastré dans un grand mur de pierre. C’est certainement le seul endroit de la ville à avoir gardé ce côté médiéval. La porte est toujours surveillée par deux Inquisiteur en bure, tous deux armés d’Uzi caché sous leur bure. Non pas que la protection divine ne suffise pas, mais avec les hérétiques et les engeances de Satan…On ne sait jamais.

Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006

Ils avaient marché quelques temps dans le quartier religieux pour arriver enfin au monastère, fief de l’inquisition. Elle avait dirigé Swann dans les ruelles et ainsi ils avaient trouvé avec facilité l’endroit ou il voulait aller tous les deux. Elle fut, comme toujours, en admiration devant cet étrange bâtiment, et c’était la première fois qu’elle allait y rentrer, oui, elle n’avait jamais eut le courage de suivre son destin autrefois. Mais aujourd’hui, c’était différent, elle avait le courage et la foi, elle ne faillirait plus, comme par le passé.

Elle se retourna et dans un regard enfantin et émerveillé, elle observa Swann. Elle sentit l’excitation se répandre dans la moindre partie de son corps. En faîte, Margot avait parfois des attitudes encore enfantines, car elle n’avait jamais connu ce qu’était l’innocence de l’enfance… On lui avait arraché ce droit, comme on lui avait arraché une partie de son être. Elle avait rêvé étant petite que sa mère viendrait la chercher pour la tirer du démon qui la possédait, mais sa génitrice était morte ou tout du moins, elle la croyait morte et enterré alors qu’il en était tout autre, mais ça, elle ne le savait pas.

Eh bien nous y voilà,…Swann

Elle s’avança vers les gardes de l’entré lentement pour ne pas qu’on la prenne pour une ennemie. Elle ne doutait bien-sur pas, qu’elle eut été vue des centaines de fois en train de prier dans l’église, mais elle préférait tout de même, rester sur ses gardes, elle ne savait pas ce qu’ils avaient dans la tête et d’ailleurs, elle ne voulait pas le savoir. Elle mit une main dans sa poche pour prendre le chapelet qui y dormait, elle faisait toujours cela quand elle stressait cela lui donnait de la hardiesse pour la suite de son existence. Mais elle avait promit à dieu qu’elle s’engagerait dans cette sorte d’armé qui combattait le démon du mieux qu’ils pouvaient, oui elle le ferait. Elle se retourna une nouvelle fois vers Swann et engagea encore quelques mots à son interlocuteur.

Dominus vobiscum (Le seigneur soit avec vous)

Elle se retourna et se dirigea d’un pas leste vers l’entré et les gardes, elle serra de sa main droit son chapelet…Elle s’agenouilla étrangement devant les gardes et parla d’une voix forte et singulière.

Notre père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel…

Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006

La lourde porte s'ouvrit lentement dans un crissement strident qui inquiquait la nécessité de graisser les gonds de cette dernière. Dans l'obscurité profonde qui régnait de l'autre côté par delà l'encadrement, un cliquetis métallique se fit entendre. Il était d'abord semblable à un murmure mais plus le temps passait et plus il s'intensifiait jusqu'à finalement retentir assez fort pour devenir réellement inquiétant. Une silhouette se dessina alors dans l'ombre ; elle se dessinait plus précisément au fil des secondes jusqu'à ce qu'une jeune femme soit facilement identifiable malgré la majestueuse bure qui la recouvrait.

Une sorte de tige de métal accompagnait chacun de ses pas, source véritable de ce cliquetis insupportable. Elle semblait reliée par un tube de taille respectable au dos de la jeune inquisitrice qui supportait le poids sans doute trop important d'un reservoir de métal brut.

Les deux gardes semblèrent réceptif à la présence de la nouvelle arrivante , tournèrent la tête vers elle avant de s'incliner. Ils retrouvèrent ensuite rapidement leur stoïsisme laissant le soin à leur supérieure de s'occuper des étrangers présents. Ce qu'elle fit du reste quasi instantanément, ses yeux gris se rivèrent sur chacune des deux personnes. Elle poussa ensuite un léger soupire puis reprit sa marche en avant. L'enchevêtrement de tissus qui lui recouvrait le visage occultait aux yeux de tous le rictus qu'elle arborait. Ce n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire.

Son avance la mena devant la jeune femme qui était agenouillée et ce fut aussi la fin de son périble. La tige métallique effectua une rotation et vint se jucher sur son épaule droite tandis que, dans le même temps, sa main gauche gantée se brandissait en direction de sa vis à vis. Les gants lui permettaient de toucher tous les êtres humains sans risquer d'être souillée. Ils avaient été bénis par le Grand Inquisiteur lui même, elle ne risquait rien. Ses doigts se posèrent donc sur la tête de la jeune femme se perdant momentanément dans ses cheveux laissés libres. Restant totalement sereine, l'Inquisitrice prit une longue inspiration avant de s'exprimer d'une voix profonde et froide :

" La prière est une des nombreuses voies qui mène à notre bien aimé père ... Elle n'est cependant pas la plus efficace de toutes ... Je t'écoutes, mon enfant, pourquoi es tu ici ? "

La jeune fille releva ensuite les yeux, juste assez pour percevoir la présence d'un enfant en bas âge dans les bras de Swann. Elle ouvrit la bouche s'apprêtant à dire quelque chose, mais elle se ravisa rapidement, préférant traiter un seul problème à la fois.

Swann suivit alors Margot dans le dédalle de la ville pour enfin trouver ce fameux lieu. La jeune femme semblait nerveuse, mais celui-ci ne comprennait pas pourquoi. Il l'a vit s'agenouiller il la regarda.

Il regarda ensuite les deux moines. Voyant d'une personne était arriver elle semblait concentré sur Margot il préféra se taire attendant de voir ce qu'il allait se passer.

Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006

Elle regarda attentivement la femme qui s’était approché d’elle, elle était véritablement étrange sur le moment. Bizarrement, elle pensa à sa mère, elle n’avait de cesse d’y penser depuis qu’elle avait tué son père mais cette fois ci, c’était moins confus, comme un flash qui lui disait de continuer dans la voie qu’elle avait choisit. Le courage s’écoula dans ses veines pour lui donner l’ardeur qui lui avait tant manqué pendant ces longues années de solitude en compagnie de ses prières ; oui elle, elle ?? Elle avait raison, il était tant de suivre son propre chemin et non celui que son père avait tracé en déchirant tout espoir qui aurait put se faufiler dans son cœur.

En faîte, elle comprit que toutes ces années de sévices n’avait été qu’une épreuve, l’épreuve de sa foi, aujourd’hui elle en était absolument certaine. Nombreuses fois, elle aurait put tomber dans le vice et le pêcher mais elle s’était toujours résolût à contenir ses envies abjectes. Nombreuses fois elle avait eut envie de faire comme son paternel, tel père, telle fille, NON, elle avait résisté. Maintenant qu’elle était la, en train de prier devant l’organisation de l’inquisition, elle pouvait observer avec recul ce qu’avait été son existence. L’avenir ne pouvait être pire, elle se battrait pour la parole de dieu.

Je voudrais faire partie de votre ordre, ma sœur…

Voilà, elle l’avait dit, ces quelques mots étaient sortit de sa bouche avec délicatesse et simplicité. Elle était sincère et jamais dans ses paroles elle n’aurait put y mettre un seul mensonge qui corromprait tout ce qu’elle avait fait jusqu’alors. Enfin se dit-elle intérieurement, elle avait franchit un cap et d’autre cap viendrait sûrement et serait encore plus dur…Mais qu’importe, elle serait entièrement sous les ordres de dieu maintenant. Les démons, le mal s’écraserait sous la puissance de l’inquisition et le bonheur reprendrait sa place dans ce monde décharné de bonté et religion. Nombreuses fois, elle avait rêvé de ce moment, mais ce n’était plus une idylle, une utopie, c’était bien la véritable réalité. Son cœur se serra, elle avait envie de pleurer, mais non elle ne le ferait pas, elle devait garder la tête froide pour montrer sa conviction, son amour de dieu…

Le travail, la souffrance et la mort ne feront pas peur, tant que je servirais notre Seigneur.

Une fois encore, ses paroles étaient des plus sincère. Elle ne voulait pas que prier, elle voulait agir à juste titre pour le bien de tous. Tant de travail et une seule vie pensa t’elle. Elle ne verrait sans doute pas la religion de nouveau resplendir de son temps mais il ne fut aucun doute que de la haut, au paradis, elle le verrait. Oui, elle sourirait, elle rirait de joie et de bonheur, ce qu’elle ne pouvait pas faire pour l’instant. Ce n’était pas vraiment qu’elle s’en empêchait c’était plutôt qu’elle n’arrivait pas tout simplement. D’ailleurs elle ne serait sans doute pas d’une grande utilité dans l’évangélisation des hommes ou femmes égarées du fait qu'elle manquât de charisme mais elle pensait trouver sa place dans la chasse au démon ou bien la punition des pêcheurs.

Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006

L'inquisitrice observa longuement l'homme à l'enfant, comme fascinée par sa personne. Sans qu'elle ne sache pourquoi, elle n'arrivait pas à détourner son regard, c'était plus fort qu'elle. Elle ressentait la même attraction, le même apaisement lorsqu'elle regardait le Grand Inquisiteur mais il lui était encore impossible de l'expliquer. Ce n'était d'ailleurs pas son rôle, elle n'était pas là pour comprendre ni pour réflechir, les autres s'en chargeaient pour elle. Sa raison de vivre était de punir, punir ceux qui avaient dévier, ceux qui allaient le faire et ceux qui le faisaient. Sa flamme purificatrice était un avant goût de ce qui les attendaient en enfer, elle ne proposait pas la rédemption, ni la rémission des pêchers mais un aperçu de ce qui les attendait pour l'éternité dans les méandres de la mort.

Une fois encore, elle avait laissé ses pensées dériver. Elles n'avaient pas été impures, non. Mais elle n'était plus maîtresse de sa réflexion, ce n'était pas bon, pas bon du tout. Elle le savait, la déviance nait de la non maîtrise de soi. Il fallait qu'elle se reprenne et vite. Elle ne devait pas laisser de place à l'incertitude dans son esprit. C'est pourquoi, elle se fit violence détachant son regard de la vision apaisante qu'était la silhouette de Swann pour se reconcentrer sur le haut du crâne qui accueillait toujours sa main gauche.

Cette position était fortement gratifiante pour le commun des mortels mais la jeune fille n'en tirait aucun bénéfice. Elle n'était pas là pour soumettre mais pour punir. Punir, c'est pour ça qu'elle vivait. Condamner ceux qui lui ressemblaient, les immodices comme elle. Sa main se soulevant puis vint prendre le menton de son interlocutrice alors qu'elle s'accroupissait de manière à croiser le regard de la jeune femme dont la tête se levait sous l'impulsion de sa paume sur le haut de sa gorge.

" TU as frappé à la bonne porte ... Ta foi semble inébranlable ... Nous avons besoin de frères et de soeurs dans ton genre pour mener à bien la mission que le très Saint Père nous a confié ... "

Le reservoir accroché dans son dos fit vaciller la jeune femme qui écarquilla les yeux, lâcha sa tige métallique et s'aggripa de sa main recemment libérée à l'épaule de son vis à vis. L'impact entre la tige et le sol donna naissance à un bruit cuivré qui ne fut relevé par personne et qui se perdit rapidement à force de répercution sur les nombreux murs. Une odeur incommodante, piquante fit alors son apparition. La jeune inquisitrice ne sembla pas s'en soucier visiblement habituée à celle-ci. Elle n'en était pas moins présente, intrusive et piquante, elle fit naître dans les yeux des deux gardes quelques larmes.

L'un d'eux se racla la gorge, la jeune fille qui était toujours accrochée à son interlocutrice se détacha puis se releva, les sourcils froncés. Elle lissa sa bure sans que celle ci ne se raidisse sensiblement. Avant de ramasser la tige nonchalament. Celle-ci avait laissé écouler une flaque d'un liquide translucide, source de cette odeur insoutenable. L'inquisitrice se retourna vers les deux gardes et haussa les épaules avant de lacher froidement.

" Vous croyez que le Redempteur marche à l'eau bénite ? Bâtez vous seulement avec votre foi et vous serez sûr d'aller rejoindre le Seigneur par le premier train qui mène au paradis ..."

Recalant sa tige sur son épaule, elle grogna disrètement puis se retourna vers les deux personnes présentes. Elle avait retrouvé sa contenance et sa superbe. Sa main gauche se tendit vers la jeune agenouillée l'invitant à se lever. Elle riva ensuite son regard sur Swann et s'expima d'une manière détachée presque engageante:

" Qu'est ce que la Sacro Sainte Inquisition peut faire pour vous ? "

Swann regarda la jeune femme avec un calme serin qui semblait inébranlable.

" Bonsoir ma soeur, je ne dois ma présence qu'à l'enfant que je porte. Je suis ici en premier lieu pour demander asile et protection pour lui et en second lieu et j'escomptais prendre contact avec votre ordre pour vous aidez dans notre conflit commun. Et servir Dieu !! "

L'enfant semblait calme, quand les premières vapeurs éthanol arrivèrent à Swann, celui-ci ouvrir avec douceur pour ne pas le réveiller son manteau pour en faire une barrière aux effluves. Le bébé était réveille mais celui-ci ne sembla pas pleurait il regarda Swann tendant les mains vers lui, le sourir au lèvre et commenca à gigotter.

** Que fait-elle avec cet attirail. **

Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006

C’était fait, les paroles de l’inquisitrice avait été sans appel, elle mènerait bientôt des missions pour le compte de la religion pour la plus grande gloire du Seigneur. Elle ne douta pas qu’on lui donnerait des tâches ingrates au départ, mais elle les réussirait, oui ce serait la réussite ou la mort. Elle allait enfin pouvoir goûter à tout ce qui fait partie de la religion. Elle tuerait les démons et les pêcheurs sans aucune pitié, elle les ferait tomber dans la l’abîme, dans la souffrance sans fin de l’enfer plutôt qu’ils l’auraient prévue…oui elle avait raison, sa foi était inébranlable, la pire douleur ne l’ébranlerait même pas un tout petit peu. Ses yeux vides semblèrent trouver un éclat de détermination en cet instant. Enfin, enfin, enfin…elle avait suivit son chemin et était arriver ici, devant le monastère pour y rentrer changer. Elle connaissait tous les dogmes, toutes les notions de moralité qu’on apprenait aux apprentis dans la maison de dieu. NON ! Elle n’était pas la pour faire de la figuration ornée de toge aux couleurs chatoyante, elle était là pour se donner de tout son corps à l’éradication de tout ce qui n’était pas humain, à commencer par les impies et tout autre monstre en tout genre…

Elle avait complètement raison, cette étrange femme fortifié par une arme inconnue, la foi ne renvoyait pas le pêcheur en enfer, la foi n’était que les fondations de la religion. Il fallait se servir d’autre carte pour terrifier le démon, pour massacrer les non-mort, pour éradiquer les non-humain ainsi que les caricatures de dieu qu’était les cyborg. La foi était une détermination, une pensé impalpable qui ne servait que par le courage qu’elle procurait à celui qui la possédait. Elle aussi avait quelques choses d’autre contre la Bête qui ravageait le monde, deux pistolets qu’elle avait trouvés dans l’appartement ou son père et elle, avaient vécut, il y a bien longtemps. C’était la seule chose qu’elle avait pour se défendre mais cela suffisait, une balle entre les deux yeux et le mal repartait d’où il était venu. D’ailleurs elle s’était trouvée un don pour les armes à feu, tirant avec une précision inquiétante, peut être était ce le bras de dieu qui la poussait à avoir cette force terrible avec ce genre d’arme entre ses mains mais finalement elle n’en savait vraiment rien et cela lui importait peu, en faîte. C’était quelques chose qui lui servait à détruire le Malin dans les êtres qui étaient corrompu jusqu’à la moelle par la puanteur des limbes. Ces êtres devaient forcément être éliminés sinon ils putréfiaient le cœur des fidèles pour les rendre amer et parjure à l’Eglise.

Voilà c’était fait, en quelques phrases, elle avait prouvé qu’elle n’était en aucun cas un être infâme. Elle ferait tout ce qu’on lui demanderait si cela avait pour but de faire régner l’inquisition sur terre. Toutefois, c’était une tâche ardue et elle souffrirait sans doute…Qu’importe si c’est pour être porté au paradis à sa mort ! Elle se releva sous le geste de l’inquisitrice, elle allait bientôt la suivre vers l’endroit ou ils habitaient tous…Ils allaient sûrement chercher dans son passé pour voir si elle n’était pas une parjure, une traître qui s’infiltrait dans leurs rangs. Cela la dérangeait qu’on puisse comme cela fouillé dans son passé, dans le passé qu’elle voulait oublier. Ce passé ou elle était étouffer et tuer chaque jour par les pêcher de luxure des hommes en tous genres et de tous ages, elle chassa cette pensé de son esprit et se ramena à la réalité. Ils devaient le faire et elle le comprenait, il ne fallait pas que quelques démons puissent pouvoir rentrer dans l’inquisition pour pouvoir la corrompre de l’intérieur…

Elle avait entendu, Swann, alors lui aussi voulait rentrer dans l’inquisition. Elle sembla surprise sur le moment mais ne lâcha aucune expression sur son visage. Il se reverrait sans doutes bientôt, elle le regarda une dernière fois avant de se tourner vers l’inquisitrice pour dire sur un ton froid et déterminé.

Je vous suis reconnaissant ma sœur, je ferais tout mon possible pour que le mal reparte de l’enfer d’où il n’aurait jamais dut sortir.

Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006

L'inquisitrice malgré son jeune âge paraissait maîtriser son sujet et ne se laissa pas décontenancer par la requête de l'homme. La procédure était on ne peut plus simple et elle savait qu'il n'était pas de son ressort de répondre favorablement ou non à la demande de son interlocuteur. Pour un adulte, il suffisait de l'approbation d'un membre de l'organisation qui se porterait garant du nouveau venu et qui l'épaulerait pendant qu'il ferait ses armes. Margot répondait à ce critère, la jeune fille était d'ailleurs un peu inquiète à l'idée de devenir le mentor de quelqu'un et d'en être responsable. C'était nouveau pour elle, et elle se devait de faire extrêmement attention, de ne rien laisser au hasard. C'est pourquoi elle devait suivre la procédure ne rien improviser et tout se passerait bien comme dans les livres.

Le cas de l'enfant nécessitait l'avis du Grand Inquisiteur et personne ne pouvait décider de l'admission éventuelle d'un membre nouveau né au sein de l'organisation. Il fallait donc le lui dire, de quelque manière que ce soit. La jeune fille lacha là main qu'elle tenait puis fronça les sourcils pour se donner un air grave. Elle entrouvrit ensuite les lèvres, en proie à une violente apréhension. Celle-ci était d'ailleurs inexplicable, pourquoi hésitait-elle ? IL n'y avait pas de raisons, non elle suivrait le protocole et tout se passerait bien. Sortant vainqueur de cette lutte contre elle même, elle parvint à articuler :

" Vous m'en voyez navrée mais je ne suis pas en mesure de vous donner une réponse précise quant à l'avenir de cet enfant. Ce n'est malheureusement pas de mon ressort. Je vous invite à suivre l'un des deux gardes ici présents qui vous conduira jusqu'au cabinet du Grand Inquisiteur. C'est lui qui sera le plus à même de statuer sur la possible intégration de cet être ..."

Un certain dégoût était présent dans la voix de la jeune Inquisitrice lorsqu'elle évoqua l'enfant mais rien ne transpirait dans son regard qui demeurait d'une neutralité déconcertante.

" Si vous me permettez, je vais me retirer avec cette jeune femme afin de voir si son intégration est réalisable ou non ... J'espère vous revoir bientôt ..."

Sur ces mots, elle fit volte face, adressa un signe de la tête aux deux gardes qui s'approchèrent de Swann et se dirigea vers l'intérieur du bâtiment accompagnée par le bruit du fluide hautement inflammable qui se déplaçait dans le reservoir accroché à son dos. Elle n'avait aucun doute sur le fait que la jeune femme la suivrait, il était donc inutile pour elle de regarder en arrière. Elle marchait sans se retourner jusqu'à disparaitre dans l'obscurité.

Swann fut surprit de la réponse de Flamme.

** Comment l'asile n'est pas de mise ici où suis je pour ainsi hésiter sur l'assistance à un nouveau né. **

Avant qu'elle ne s'en aille Swann lui répondit.

" Vos paroles sont tellement vraiment ceux d'une servante de Dieu qui ce doit d'aider son prochain. Et cet enfant vous ne pouvez lui refuser assisstance !! "

Il regarda alors Margot:

" Que Dieu vous garde et qui sait , nous revérrons nous !! "

Il se retourna alors vers les deux moines.

" Je vous suis mes frères j'espère que Dieu dans sa grand mensuétude saura donner une bonne fin à tous cela. "

Swann suivit alors ceux-ci pour rencontre le grand Inquisiteur.

( Est ce que je dois créer un sujet bu

Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006

L’attente dans le couloir avait plongée la jeune inquisitrice dans un état de détachement total vis-à-vis de la réalité qui l’entourait. Certains qualifieraient ça d’état de transe, d’autres de méditation. Rien de tout ça ne serait caractériser l’état d’abandon dans lequel était plongée Flamme. Ses pensées ne dérivaient pourtant pas, elles étaient focalisées sur l’objet de sa dévotion. Sur ce qui lui donnait le courage d’avancer, de continuer malgré les épreuves qui la brisaient chaque jour. La jeune fille bougeait silencieusement les lèvres comme si elle prononçait une sorte de prière. Cela n’avait rien d’extraordinaire dans un monastère, il y avait des moines qui remerciaient leur Dieu à tous les coins de couloir. Une fois encore, les apparences étaient trompeuses et l’Inquisitrice prononçait des paroles inédites qu’elle élaborait au fur et à mesure. La conversation qu’elle tenait aurait pu relever d’un comportement déviant voir même hérétique car elle était persuadée de parler avec le Très Saint Père en personne.

Ce n’était pas la première fois qu’une telle chose se produisait mais jamais elle ne l’avait senti aussi distinctement. Il était en elle, l’envahissant totalement à un point tel qu’elle avait du mal à respirer. Ses paroles la réchauffaient, elles résonnaient pourtant dans sa tête sans que personne d’autre ne puisse les entendre. La jeune fille se sentait bien, mieux que jamais pour rien au monde elle n’aurait voulu que ce moment se termine. Chaque bonne chose à néanmoins une fin et elle arrive toujours trop vite. Cette fois se fut Margot qui la tira de sa rêverie en ouvrant à nouveau la porte. Instantanément, l’Inquisitrice se redressa et se détacha du mur avant d’essuyer son front avec le dos de sa main gauche. Sa contenance retrouvée, elle hocha la tête en voyant la jeune femme apparaître puis se dirigea rapidement vers l’entrée du monastère visiblement pressée de sortir de son enceinte.

Après de nombreuses minutes de marche à travers les méandres sinueuses du bâtiment, elles arrivèrent toutes les deux devant l’immense porte qui condamnait l’entrée. Sans perdre de temps, la jeune femme plaça ses deux mains à plat sur le bois massif puis ferma les yeux. Nul ne sait pourquoi, mais elle observait ce même rituel à chaque fois avant de sortir dehors. Un besoin de toucher ce qui faisait l’essentiel de son quotidien avant de plonger dans l’enfer qu’était l’extérieur. Elle tira ensuite la porte, lentement malgré le fait qu’elle utilise tout son corps incliné en arrière pour la bouger. L’air s’engouffra rapidement à l’intérieur suivit très rapidement par les lumières feutrées de la nuit. Une fois celle-ci totalement ouverte, la mutante se retourna vers son apprentie et inclina une nouvelle fois la tête.

« Nous voilà dans enfer terrestre, l’avant goût de ce qui attend les pêcheurs pour l’éternité. Ce n’est pas ton premier voyage si je ne m’abuse … Mais celui là revêt une signification particulière : si tu survies à cette expédition, tu obtiendras une légitimité auprès des autres. Le fait de m’avoir comme mentor, n’est pas un bon point … Tu l’apprendras très vite … »

Cette fois aucune amertume ne transpirait dans les paroles de la jeune femme, elle était résignée et acceptait son sort. Venant des frères et sœurs du même rang ou inférieur à elle, cette réputation n’était née que par les massacres qu’elle avait perpétrés depuis qu’elle appartenait au service de la rédemption perpétuelle. Elle avait plus de sang sur les doigts que la majorité de ses frères réunis, ce qui, dans une certaine mesure la rendait extrêmement fière. L’inquisitrice fit ensuite un pas en avant brandissant le canon de son lance-flamme devant elle.

Les gardes postés là se retournèrent en entendant un bruit devenu à force vraiment familier et se trouvèrent nez à nez avec la bouche béante qui transpirait des vapeurs du liquide qui remplissait le réservoir. Le regard de Flamme se rivait sur chacun des deux hommes avec une rudesse à faire froid dans le dos. Elle semblait atterrée par leur négligence et elle le faisait savoir sans même ouvrir la bouche. Lorsque ses lèvres bougèrent, les paroles qui en sortirent furent sans appel. Son regard n’avait pas menti.

« Votre négligence est inadmissible ! Si j’avais été animée de mauvaises intentions, vous n’auriez déjà plus de cervelles … A quoi pensiez-vous ?! Le mal est partout, la lutte est sans merci et la moindre inattention peut causer votre mort et celle de vos frères … Le conseil en sera averti, vous pouvez en être sûr … »

Les gardes acquiescèrent sans rien ajouter et reprirent rapidement leurs postes tout en paraissant plus alertes que précédemment. La jeune fille les dépassa sans leur adresser un autre regard. Une fois arrivée en bas des marches, elle se retourna pour décrire Margot longuement, elle n’avait pas prit le temps de la regardé depuis qu’elle était sortie de la chambre.

« La couleur du sang te va à ravir … A croire que tu as été faite pour le répandre … Hum … Dès qu’on reviendra tu prendras un bain, je ferais porter un baignoire dans la chambre … »

La futilité des sujets évoqués contrastait fortement avec la gravité de la mission qui les attendait. Mais Flamme était comme ça, imprévisible et paradoxale. Son jeune âge n’aidant en rien, elle semblait capable du meilleur comme du pire, elle était le grain de sable qui s’était introduit dans une mécanique qui semblait bien huilée.

Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006

Ils étaient enfin sortit du monastère, les gardes avaient sûrement été négligents et c’est pourquoi ils avaient été réprimandés par Flamme. Si ces chiens ne savaient même pas garder une porte ils auraient dut rester de simples petits fidèles ignorants. Une pulsion presque palpable se mit à l’étreindre, elle n’était visible sur son faciès que de près et elle ne douta pas que Flamme l’ait entraperçut ou du moins juste remarquer. Elle souhaitait abattre un des gardes pour que l’autre sache qu’il ne fallait pas se décliner de sa tâche. Que diable, il fallait être fanatique dans son travail et ne laisser rien au hasard. Pourquoi étaient-ils des incapables ? Ils ne méritaient pas de servir dieu, voilà tout. Au moins le survivant ne faillirait plus jamais. Oui, il fallait agir sur la société par la peur et la force sinon la corruption régnerait jusqu’à la fin du monde. Si l’enfant était impie alors il fallait éradiquer toute la famille, au moins, si on agissait de la sorte, les humains feraient attention à leurs prochains.

Habillé de sa toge rouge sang elle avait l’impression d’être faite pour ce métier. Et puis, toute vêtue de pourpre, elle n’aurait pas besoin de détaché sa robe du sang qui viendrait s’y déposer en donnant la mort à un hérétique. Elle sourit intérieurement à cette idée avant de sombrer dans les méandres de sa réflexion. En effet il lui arrivait souvent de s’égaré dans son propre cerveau, réfléchissant aux actes qu’elle avait commis jusqu alors. Elle jugeait de tout en se détachant de la réalité pendant quelques minutes. Toutefois, son corps continuait de bouger dans ces moments là et ainsi, elle restait simplement muette pour les personnes qui la croisaient. Ce n’était ni une transe, ni un dialogue aliéné avec une entité imaginaire (^^) mais plutôt une sorte de remise en place de ses idées et de ses sentiments. Elle n’était pas du tout sein d’esprit et cette forme de lavage permettait de se confondre de la masse d’humain sans qu’on la prenne pour une personne démente et donc une impie. C’était tout de même ironique cette situation risible…

Ils arrivaient que des remords viennent la torturer mais ce n’était pas pour la mort qu’elle avait semé. Non en faite, on pourrait qualifier ces regrets comme l’envie de faire comme tout le monde. On pourrait dire alors qu’une des entités qui formaient Margot prenait le dessus sur son corps. La subtilité de l’esprit de Margot aurait fait sans doute un bel objet d’étude pour un psychiatre du 21eme siècle, mais aujourd’hui, époque décadente, plus personne ne s’intéressait à la santé mentale des humains. Donc pour en revenir à ces deux entités instables, en perpétuel combat, on peut les identifier par deux termes assez simples, la raison, les sentiments. Ainsi on pourrait alors supposer car tout n’est qu’hypothèse, que la partie froide et fanatique ne soit autre que sa raison, et la partie compatissante ses dits sentiments. Mais la subtilité du comportement humain est très étrange alors la présomption reste de mise.

Il semblait d’ailleurs qu’à ce moment, la raison reprenait le dessus sur les sentiments et donc cette pulsion meurtrière en découlait sans doute. Cette schizophrénie aiguë, si on peut appeler ça comme ça, ne semblait pourtant pas la déranger outre mesure. En faîte, elle avait vécut son existence comme cela et en était habitué donc il n’y avait pas de raison qu’elle n’aille pas bien. Elle se retourna vers Flamme pour lui adresser la parole sur un ton hautain.

Ces gardes ne mériteraient même pas de purifier les défécations des hérétiques…

Oui la raison avait complètement prit possession de son être, elle ne pouvait s’en empêcher. La froideur de son visage semblait empreint d’un fanatisme sans pareil. Elle suivit Flamme dans les entrelas de ruelles du quartier religieux...