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| Chambre de Flamme | |
| | Auteur | Message |
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Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Chambre de Flamme Lun 7 Aoû - 22:25 | |
| L'inquisitrice mena la recrue potentielle par dessous les colonnes du cloître et s'engouffra dans un couloir qui semblait sans fond. Elle marcha pendant plusieurs minutes sans jeter un seul coup d'oeilen arrière. La respiration de celle qui la suivait brisait le silence qui rêgnait en ces lieux et même le bruit métallique du réservoir ou de la tige ne parvenaient pas à la recouvrir. La jeune femme devait être anxieuse, c'est une réaction normale face à l'inconnue. Flamme, elle même, l'avait été la première fois, mais elle s'était vite rendu compte qu'il n'y avait rien de mauvais ici ; que le Seigneur veillait sur eux.
Au terme d'une marche plus longue que l'aurait laissé penser la taille du bâtiment vu de l'extérieur, la jeune inquisitrice s'immobilisa devant une porte en chêne massif. Elle plongea sa main gauche dans sa poche et en sortit une clef imposante qu'elle glissa avec dextérité dans la serrure. Cette dernière grinça puis libéra la porte qui s'entrouvrit d'elle même sans que la jeune fille ait à la pousser. Au prix d'une légère contorsion, elle parvint à pénétrer à l'intérieur déclanchant un jet de liquide inflammable qui s'écoula contre le mur adjacent.
Cela ne sembla pas deranger Flamme outre mesure qui agissait comme si de rien était. La chambre dans laquelle elle venait de pénétrer était tout ce qu'il y a de plus austère ; sans aucun style. Ce n'était pas vraiment utile quand on sait que les Inquisiteurs ne passent qu'un temps réduit dans leur quartiers. Un lit en bois fait impécablement occupait un angle de la pièce, une armoire tronait au milieu du mur opposé et le peu de place restant était occupé par une table faite de pin et de deux chaises richement ornées. Deux bougies disséminées à travers la pièce dispensait une lumière blafarde qui réussissait tout juste à rechauffer l'atmosphère sordide de la chambre. La jeune femme se dirigea rapidement vers un angle laisser vide de se délesta de tout son attirail avec une précaution dont elle n'avait encore jamais fait preuve.
Une fois le reservoir posé sur le sol, elle plaça au dessus la tige pointé vers le ciel. Après avoir vérifier plusieurs fois qu'aucun liquide ne s'échappait de celle-ci, l'étanchéité du système semblait des plus précaire, elle se retourna vers la nouvelle recrue et l'observa de haut en bas avant de hausser nonchalament les épaules. Elle joignit ensuite la table et prit place sur une des chaises invitant son interlocutrice à faire de même. Sa main se posa sur une sorte de boitier qui trônait au milieu de la table, elle l'actionna et une diode rouge se mit à clignoter. L'Inquisitrice se racla ensuite la gorge puis leva les yeux avant d'enchaîner :
" Je vous prie d'excuser mon impolitesse ... Je ne me suis pas présentée tout à l'heure. Mon nom est Anysia Handaye mais tout le monde ici m'appelle Flamme. Ils n'ont pas jugé nécessaire de retenir mon nom et le feu sacré qui sort de mon Rédempteur résume assez bien mon rôle ici. J'imagine que vous êtes un peu perdue, ça fait beaucoup de choses d'un coup. C'est dur aussi pour moi, je n'ai pas l'habitude d'être mentor ... C'est même la première fois, pour être tout à fait honnête ..."
La jeune femme déglutit avec difficultés, comme si les mots qu'elle voulait prononcer restaient coincés au fond de sa gorge et qu'elle devait déglutir pour les faire sortir.
" Le service de la lumière perpétuelle fera une enquête sur votre passé, cela va bien sûr de soi. Ils ont accès à cette conversation par le biais de ce boîtier. J'ignore ce qu'ils sont suceptibles de trouver sur vous mais je suis persuadée qu'ils seront satisfaits d'avoir votre version des faits. Chez nous, c'est un acte de bonne foi ..."
Un silence s'instaura ensuite, il était volontaire car l'Inquisitrice s'était arrêtée de parler et ne semblait pas déterminer à poursuivre. Elle semblait attendre un réponse, telle qu'elle soit, le son index droit toujours pointé vers le boitier. | |
| | | Margot
Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Lun 7 Aoû - 23:16 | |
| Elle n’était pas surprise par l'austérité de la pièce, les membres de l’inquisition devaient se libérer de tous objets qui pourraient apporter le pêcher au sein même du groupe, ainsi, toute forme de singularité tel que des bouquins impies ou autre forme de choses sacrilèges devait sûrement être absolument proscrit. Cela ne lui faisait pas peur, au contraire elle appréciait déjà cette forme d’appartenance à un groupe, et quelle groupe !! Celui qui défendait la foi et l’amour de dieu partout ou il se décrétait dans la cité. Elle s’assit sur la chaise qu’on lui avait donnée pour s'y installer. Dans les heures qui viendraient, elle devrait sans aucun doute répondre à des centaines de questions sur son passé plus que confus. Elle essaya de se rappeler son propre nom, elle l’avait oublié ou plutôt, elle s’était forcé de l'effacé de sa mémoire. Pour elle, Margot suffisait mais ils en demanderaient sûrement beaucoup plus, elle aurait vraiment du mal à répondre. L’inquiétude commença à se faufiler dans les moindres recoins de sa pensé, elle avait jugé qu’on ferait des recherches mais pas qu’on l’eut interrogé de la sorte. Elle avait été bête de croire que se serait une simple formalité de rentré dans l’inquisition, oui elle avait été idiote. Maintenant elle avait envie de retourner en arrière, mais pour faire quoi ? NON, elle devait rester assit à cette table et s’efforcer de répondre à toutes les questions qu’on pourrait lui poser. Elle devrait garder la tête froide et ne jamais mentir car si elle parjurait cette organisation en étant hypocrite c’était dieu lui-même qu’elle trahissait. Elle déglutit, elle commença à parler d’une voix saccader et incertaine mais la sincérité s’y lisait.
Je m’appelle Margot…et mon nom…mon nom n’est qu’une immondice de plus sur cette terre…mais… si vous voulez vraiment l’entendre, je vous le dirais avec le plus profond dégoût…Je pensais pourtant l’avoir oublier mais il m’est revenu à l’instant,, quelle ironie…
Son visage avait prit toute sorte d’expression, il était passé de la fragilité au dégoût en passant par la mélancolie. Il était très facile de discerner ou du moins, émettre des suppositions sur ce qu’elle pensait. Elle glissa une main dans sa poche et saisit le chapelet entre ses mains, elle devait avoir le courage de lui dire qui était son géniteur…
Comment se faisait-il qu’elle avait encore ce nom dans sa mémoire, elle n’en savait rien. Mais cela tombait bien pour une fois, elle pourrait leur dire avec le plus grand écœurement qui était son père et par ce biais, raconter une partie de son passé. Son visage soudain s’éclaira pour former une expression froide et détachée, c’était en quelque sorte une barrière pour tout ce qui allait sortir de sa bouche maintenant. Elle ne voulait pas que l’on devine sa faiblesse car elle aurait sans-doute, pleuré, en racontant son histoire si elle n’avait pas été à même de se tenir convenablement devant l’inquisitrice. Elle ne risquerait pas de se montrer les larmes aux yeux, alors que son avenir lui tendait les bras, non, elle ne se risquerait pas à détruire son destin juste parce qu’elle n’avait pas été capable de refoulé ses ressentiments… Elle ouvrit une nouvelle fois la bouche, elle entendit sa raison lui ordonner de rien dévoiler, cependant les mots s'étaient déja écouler de ses lèvres pour former une phrase terriblement glacée.
Je suis la fille d’Edgar Alderian, un pédophile qui vendait sa fille aux plus infâmes personnages de notre société… | |
| | | Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Lun 7 Aoû - 23:41 | |
| L'Inquisitrice écoutait son interlocutrice avec une attention plus que limitée, elle semblait imperméable à tout ce qu'elle pouvait dire. Son regard parcourait les murs et s'arrêtait sur chaque meuble comme s'ils représentaient une sorte d'échappatoire à un supplice qu'elle même détestait. Elle avait assisté à bon nombre d'interrogatoires de ce type pendant sa formation, mais celà ne l'avait jamais passionné. Elle préfèrait indubitablement la purification d'hérétiques mais le fait est qu'aujourd'hui, elle n'avait pas vraiment le choix. Elle riva ses yeux gris sur la jeune femme qui lui faisait face et la décrivit longuement avant de soupirer sans retenu. Les haillons qui l'habillaient ne semblaient pas être à son goût. La jeune fille, joignit ses mains et entreprit d'enlever son gant droit. Le cuir glissa lentement le long de ses doigts les découvrant progressivement eux et les griffes proéminentes qui les terminaient. D'un geste brusque, elle les planta dans le boitier qui émit une plainte avant de s'éteindre. L'instant d'après, Flamme était debout et marchait vers l'armoire rapidement. Visiblement préoccupée, elle l'ouvrit rapidement et commença à fouiller dedans.
"Ils feront une enquête de toute manière, ça ne sert à rien de continuer cet interrogatoire qui n'est plaisant pour personne et qui n'est finalement pas très utile. Je ne suis pas très friante de toutes leurs prières et autres célérations. Notre mission n'est pas de prêcher mais de punir mais ça, personne ne semble l'avoir compris. Les choses s'organisent ici de manière très simple, je vais t'apprendre à repérer les hérétiques et le rituel qu'il faut effectuer avant de les tuer. Une fois que tu auras tué ton premier impie, tu recevras le titre d'Inquisiteur. Mon travail de mentor sera alors terminé et tu seras mon binôme. Chacune de nous deux veuillera sur l'autre jusqu'à ce que le Seigneur en rappelle une à ses côtés ... "
Le flot de paroles s'interropit comme si sa source éprouvait le besoin de reprendre son souffle. Il n'en était pourtant rien, la jeune fille avait juste trouvé ce qu'elle voulait à savoir une bure neuve et un fusil mitrailleur. Elle semblait satisfaite, elle ferma la porte du pieds et se dirigea à nouveau vers la table. Elle posa tout son bardas devant son interlocutrice puis reprit sa place comme si de rien était.
" Tu ne peux pas continuer à te déplacer comme ça, tu éveille chez les personnes de l'autre sexe des pulsions primaires qu'il nous faut refouler. Je suis un peu plus grande que toi, mais cette bure devrait aller. J'espère que tu aimes le rouge. Le M-16 est l'arme de base de tout Inquisiteur, j'espère que tu sais t'en servir sans quoi il est possible que tu ne reviennes pas de ton baptême du feu. La chambre en face de la mienne te sera bientôt attribuée étant donné que celle qui l'occupait précédemment n'est plus de ce monde. Mon ancienne binôme emportée par une marée d'hérétiques. Mon Rédempteur a eut raison d'eux mais trop tard. Elle sera enterrée dans la semaine et ensuite ses quartiers seront accessibles ... Je crois que j'ai fait le tour ... Tu as d'autres questions ? "
Sans attendre la réponse, l'Inquisitrice s'était levée et se dirigeait à présent vers son lance-flammes. Elle s'accroupit rapidement et commença à l'inspecter en attendant que son interlocutrice assimile tout ce qu'elle venait de dire. Malgré son apparent détachement vis à vis de la situation, elle semblait pensive. Il viendrait un jour où il faudrait lui révèler sa véritable nature. Lui dire qu'elle est justement ce que ces confrères chassent. Peut être qu'il valait mieux le dire maintenant pour qu'elle se fasse à cette idée. Peut être pas ... | |
| | | Margot
Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mar 8 Aoû - 2:00 | |
| Alors qu’elle écoutait les paroles de la jeune inquisitrice s’insinuer dans ce qui lui restait de raison, elle se surprit à penser à d’autre chose. Ce n’était pas que son discours était ennuyant, mais plutôt qu’elle s’était déjà imaginer la mort de son première hérétique. Elle en avait déjà tué quelque uns, à commencer par son père. Mais de toute façon, ils le sauront bientôt, et cela n’avait bien sur, aucune conséquence sur la suite des évènements sinon elle n’aurait pas prit le risque de rentrer dans cette organisation religieuse. Le regard impassible, elle dévisageait celle qui allait devenir pour un premier temps son mentor, et ensuite sa coéquipière si on peu appeler ça de cette manière. Elle avait l’air de cumuler toutes les qualités pour faire une bonne inquisitrice, cependant, elle sentait que qu’elle voulait garder quelque chose de secret. Peut être un pêcher confidentiel…oh…et puis, quelle importance, pour l’instant elle ne devait pas douter d’elle, d’ailleurs, elle n’en voyait pas l’intérêt. Bientôt elle pourrait tuer les hérétiques en toute légalité, elle sourit intérieurement à cette idée, elle inculquerait la volonté de dieu en envoyant une balle en plein dans la tête des impies. Ce serait étonnamment excitant….
Quand elle entendit dire qu’elle devrait à partir de maintenant, porter une robe rouge ainsi qu’un M16, elle poussa un soupir discret mais se tut jusqu’à ce que l’inquisitrice lui laisse la parole. Elle était bien mieux avec ses deux Desert Eagle, elle attendrait pour lui en parler. A vrai dire, elle s’armait bien d’un lance-flammes alors pourquoi elle, ne pourrait pas, non plus, déroger à cette règle futile et sans grande importance. Pour ce qui est de la toge, elle avait sans doute raison, dans cette tenue elle faisait croître le désir de chair chez les hommes qu’elle rencontrai alors que dans une toge d’un rouge uniforme elle n’aurait pas à douter de ce point. Les mâles n’ouvriraient par leurs bouches pour faire dégouliner leur bave d’envie, non, en toge rouge elle se ferait respecter et d’ailleurs, si ce n’était pas le cas, une balle dans la tête de l’un d’eux ferait sûrement fléchir leurs ardeurs hormonales.
Si je puis me permettre, pour la toge je ne vois aucune objections, et d’ailleurs j’approuve vos opinions. Quant à ce qui est de l’arme, j’aimerais garder une arme à laquelle je suis habitué, à savoir, le Desert Eagle. Ce n’est pas pour transgresser une règle, non aucunement. Mais ce genre d’arme m’aiderait à rester plus longtemps en vie, ce qui veut dire que plus d’impie retournerons en enfer par ma main avant que dieu ne me rappelle.
En effet, on ne lui avait jamais apprit à tiré avec ces sortes d’armes à feux et elle craignait qu’elle y soit maladroite. Elle sortit lentement les deux Desert Eagle qui étaient accroché à sa ceinture et les posa sur la table de la chambre. Elle avait mit dans son geste toute la délicatesse qu’elle pouvait contenir en son intérieur, elle ne voulait pas surprendre et se faire descendre alors qu’elle venait à peine de rentrer dans l’inquisition.
Elle observa l’expression de l’inquisitrice, elle n’arrivait pas à discerner ce qu’elle allait répondre. Elle espérait de tout son cœur qu’elle pourrait continuer à porter ses armes…Et puis, il n’y avait pas de raison de s’inquiéter car si elle était aussi habile avec des revolvers normaux, pourquoi ne le serait-elle pas avec M16. Non, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, en tout cas, pas maintenant. Et puis, le seigneur veillait sur elle comme sur tous ses fidèles d’ailleurs.
Mais je comprendrais si vous ne vouliez pas, il est peut être normal pour une novice comme moi que de s’armer comme tout les autres. Après tout, c’est vous le mentor et je ne doute pas que vous feriez le bon choix pour ce qui est de ce problème, si cela peut être considerer comme tel…
Elle baissa la tête pour regarder ses deux armes. Oui, elle ferait sûrement le bon choix, sinon elle ne serait pas inquisitrice, et puis de toute façon… | |
| | | Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mar 8 Aoû - 15:40 | |
| La vérification du lance-flammes ne s’éternisa pas, comme prévu. Il n’y avait d’ailleurs aucune raison pour qu’il en soit autrement. La jeune Inquisitrice mettait un point d’honneur à effectuer un examen méticuleux de son arme de mort chaque soir avant d’aller dormir. Elle ne l’avait pas utilisé depuis la veille et il était absolument certain qu’aucune anomalie ne s’était déclarée depuis. La jeune fille avait en réalité besoin de focaliser son attention sur un objet extérieur à la conversation pour mieux s’en extraire et pouvoir ainsi réfléchir pleinement au choix qui se présentait à elle. Devait-elle tout lui dire ? Non, elle ne comprendrait sûrement pas et agirait de la même manière que son ancienne coéquipière. Pourtant, au fond d’elle-même, une voix la poussait à tout lui révéler ; elle ne pourrait rien construire de durable sur un mensonge. C’était tout bonnement impossible, elle le savait mais à chaque fois qu’elle tentait de franchir le cap, l’image de son ancien binôme ressurgissait de sa mémoire et la forçait à se raviser. Ce n’était pas les mutants qui l’avaient tuée, en aucune façon ils n’avaient porté la main sur elle.
Les défunts ont souvent bon dos et les charger plus que de raison ne semble déranger personne. Les corps carbonisés sont, du reste, difficilement identifiables. Cela lui avait considérablement facilité la tâche et elle n’avait même pas eut à passer devant le conseil pour la mort « accidentelle » de sa coéquipière. Au fur et à mesure que les souvenirs refaisaient surface, elle la revoyait son corps calciné, l’odeur de sa chair cuite lui piquait le nez. Elle ne le supportait pas, non elle ne voulait plus se souvenir de ça. Plus jamais, il devait disparaître au plus vite de son esprit. Elle ouvrit alors les yeux, qu’elle avait fermés entre temps et essayant de faire abstraction des images qui lui obstruait toujours la vue ainsi que de la sueur qui perlait sur son front. La futilité de la requête de son interlocutrice la fit sourire, la tirant instantanément de son était d’angoisse et de mal être. Elle se redressa donc avant de se racler longuement la gorge et d’enchaîner :
« Je suis mal placée pour vous interdire de choisir l’arme qui assurera votre survie. Le règlement stipule que tous les aspirants Inquisiteurs doivent apprendre les rudiments du maniement du M-16, mais si tu peux te défendre avec ces deux pétoires ça ne pose aucun problème. Tu verras, ici c’est comme ailleurs, les lois ne s’appliquent qu’à ceux qui souhaitent les respecter … »
La jeune fille laissa planer un nouveau silence comme pour permettre à ses paroles de prendre leur réelle dimension. Pendant qu’elle parlait, elle avait entamé une marche en direction de la table, ses mains posées sur sa nuque. Fallait-il vraiment le faire ? Elle n’en était pas sure, mais elle avait choisie de tout lui dire, qu’elle sache ce qu’elle était. Ses doigts privés de leurs gants étaient plongés dans l’enchevêtrement d’étoffes qui lui ceignait le visage. Ses gestes, elle les répétait depuis bientôt plus de dix ans de telle manière qu’ils étaient devenus complètement instinctifs et qu’elle les faisait avec une aisance affichée. Il ne lui fallut pas plus de trois secondes pour délier les morceaux de tissus qui tombèrent avec souplesse sur le sol. Le bas de son visage était à présent nu, visible comme rarement il ne l’avait été. Sa peau était étrangement blême et tendue à cet endroit révélant sa faible exposition à la lumière. Elle était fendue par une bouche anormalement grande qui prenait racines dans des lèvres fines et pâles. Comme si le spectacle n’était pas assez déconcertant à ce moment là, elle entrouvrit lentement sa mâchoire laissant apparaître une rangée de dents pointues et acérées. Ces dernières n’avaient aucune commune mesure avec une dentition humaine ordinaire. Les pupilles de la jeune femme avaient changées de formes pour n’être plus qu’une ellipse noire sur un fond gris. Ses mains, munies de leurs ongles atrophiés étaient croisées sous sa poitrine complètant, si besoin était, la vision d’horreur qu’elle représentait.
Un bref moment passa sans que personne ne souffle mot, chacune des deux protagonistes ayant visiblement besoin de temps pour récupérer. L’inquisitrice fut la première à briser ce silence sinistre, elle venait de pousser un faible soupire résignée à devoir une nouvelle fois se justifier
« Vous pensiez certainement que j’étais plus pure que vous et qu’en entendant votre histoire je vous aurais jugée du haut de ma superbe. Comme vous avez pu le constater, je suis le mal que nous chassons, une gangrène qui ronge l’ordre de l’intérieur … Je n’avais que cinq ans lorsque j’ai tué mon premier Inquisiteur et la seule raison pour laquelle je suis ici c’est qu’ils ont préféré m’avoir dans leurs rangs plutôt que d’avoir à m’affronter plus tard …. Je suis ce que je suis par contrainte et non par choix … Mis à part vous, seuls les membres du conseil sont au courant de ma véritable nature … C’est un secret lourd à porter … J’espère que vous avez les épaules nécessaires pour vivre avec … »
[ Légère modification de la description physique pour justifier le fait qu'elle cache continuellement son visage aux yeux des autres ... ^^ ] | |
| | | Margot
Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mar 8 Aoû - 16:33 | |
| Une mutante…NON ! Ce n’était pas possible, elle était en train de rêver. Elle se réveillerait bientôt et elle constaterait qu’elle n’était jamais entrer dans le monastère. Elle poussa un soupir indiscret, tout était trop réel pour que ce soit un simple songe. Comment avait-elle put rentrer dans l’inquisition alors que c’était une impie, une démone ? Le loup s’était-il introduit dans la bergerie ? Elle ferma les yeux pour se calmer un moment, elle ne pouvait pour l’instant prendre la parole, elle était sous le choc, complément terrifier par cette révélation. L’expression de son faciès passa du dégoût à une lueur effroyablement haineuse, des rides de colère apparurent peu à peu. Ses paupières closes, elle préférait ne pas exhiber ses pulsions d’écœurement. Elle avait eut la nausée en regardant seulement cette nature immonde, elle ne pouvait plus la regarder. Elle poussa un chuchotement presque inaudible...
Mon dieu…
Elle avait l’impression de s’être fait fourvoyer, qu’on s’était moquer d’elle. Peut être était-ce une épreuve ? Elle ne savait pas quoi faire, une répulsion pour cette être abject éprenait tout son être et elle ne pouvait l’empêcher. Est-ce qu’on attendait quelques chose d’elle ? Toutes ses années d’existence défilèrent dans sa tête à vive allure, elle observait tout avec une neutralité froide. Tous ceux en quoi elle croyait s’effaça peu à peu, on venait en quelques secondes de lui déchirer le cœur. Non, elle ne pourrait avoir un mentor démoniaque, ce n’était pas possible, c’était une hérétique ! Elle saisit le chapelet entre ses doigts et serra son poing avec violence, enfonçant sans aucune crainte, ses ongles dans sa propre chair. Elle n’avait pas mal, elle restait la, seulement là.
*Tue-la ! *
Soudain elle ouvrit les yeux, la haine les déchirait, elle ne pouvait s’en empêcher. Elle regarda ses Desert Eagle sur la table de la chambre. Le silence était pesant, beaucoup trop lourd, les deux interlocutrices attendaient qu’une des deux réagisses. Margot s’était abreuver des paroles de Flamme auparavant et elle ne pouvait pas lui répondre, elle ne pouvait émettre le moindre bruit, elle n’arrivait même pas à ouvrir la bouche. Tout lui sembla sec, putréfier sur le moment, l’austérité de la pièce l’insupporta au plus haut point. Une attirance insoutenable l’empêchait de chasser le regard de convoitise qu’elle portait à ses deux armes. Peut être qu’ils voulaient qu’elle la tue, peut être qu’ils voulaient qu’elle la fasse renvoyer en enfer d’une balle dans la tête. Toutefois elle en doutait grandement, elle était une inquisitrice mutante mais une inquisitrice quand même.
*TUE-LA !! *
Sa conscience la rattrapait, pourquoi sa raison voulait tellement l’abattre alors qu’elle n’avait rien fait à part être mutante à la naissance. NON, pourquoi son cœur lui soufflait ces sentiments de compassion, NON, elle devait être forte et ne jamais fléchir entre ces deux parties d’elle-même. Pourtant elle savait bien, quelle partie dominait ses pensés, non, il ne l’aurait pas, en tout cas pas aujourd’hui. Elle passa ses mains sur son visage comme si elle venait de se réveiller, elle voulait être en pleine possession de ses moyens quand elle ferait ce qu’elle avait à faire. Après tout, elle avait sûrement tué des centaines d’hérétique alors pourquoi ne pouvait-elle pas être pardonner. Oui, pour l’instant, elle agirait avec prudence et simplicité et apprendrait à connaître la personne avant de la juger, ce qui ne tarderait pas…
Quelle importance, après tout, vous massacrer vos propres immondices Peut être seriez vous pardonner un jour de l’offense que vous faîte à dieu en étant mutante…Qui sait ?
Elle ne croyait pas un mot ce qu’elle disait mais quelle importance, c’était un monstre. Elle garda maintenant une expression froide et sans vie qui ne laissa plus paraître un seul de ses sentiment… | |
| | | Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mar 8 Aoû - 17:16 | |
| Cette impression de déjà vu, la même haine qu’elle lisait sur tous les visages après qu’elle ait avoué sa véritable nature. Ces interlocuteurs n’avaient jamais eut besoin de parler pour qu’elle sente ce qu’ils pensaient tous. Elle n’aimait pas voir naître le mépris qui accompagne toujours l’incompréhension mais au fond d’elle, elle le savait : le choix qu’elle avait fait était le bon. De part sa déviance charnelle, la jeune Inquisitrice s’attirait les foudres de tous ses frères d’armes raison pour laquelle le conseil l’avait affectée à la salle de torture et l’empêchait la plupart du temps de franchir le seuil du monastère. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi les hauts dignitaires continuaient à vouloir lui assigner une coéquipière qu’elle finissait toujours par tuer. Elle était mieux seule, ils le savaient tous autant qu’ils étaient mais ils ne voulaient pas l’accepter.
La nouvelle recrue ne dérogeait pas à la règle et son estime pour elle venait d’en prendre un sacré coup. Mais ce n’était pas la première fois qu’elle faisait face à un être qui la détestait pour ce qu’elle était mais la jeune Inquisitrice n’avait encore jamais coopéré avec un telle personne auparavant. Son regard suivit celui de son vis-à-vis et se posa sur les deux pistolets posés à même le bois de la table. Elle haussa les épaules puis secoua la tête avec dépit. Il était inutile de continuer à se justifier, rien de ce qu’elle ne pourrait dire ne changerait son opinion sur elle, c’était l’expérience qui parlait là. La jeune fille se détourna donc laissant son visage à découvert et se dirigea vers le lit sur lequel, elle prit place. Sa respiration avait retrouvé une certaine quiétude qui n’était non sans rappeler une certaine résignation.
« Ce n’était pas ce à quoi tu t’attendais en frappant à cette porte hein … Tu as le droit de me haïr pour ce que je suis, je comprend tout à fait … Et si vous souhaitez changer de binôme, vous n’avez qu’à en faire la demande au conseil, je vous demanderai juste de ne rien révéler sur ce que vous savez sur moi … Une mutante ne peut pas dispenser la colère divine, c’est bien connu … »
Une certaine amertume était présente dans la voix de la mutante qui regardait avec attention le haut de ses mains posées sur ses cuisses. Elle avait délié ses cheveux qui courraient comparable à une cascade sombre le long de son dos jusqu’à ses reins. Il lui était difficile de savoir à quoi elle ressemblait vraiment car le monastère était dépourvu de toute matière réfléchissante. Dans ses souvenirs brumeux, elle était une petite fille normale qui jouait avec les autres enfants qui avaient trouvé refuge au monastère. Ces étoffes avaient pourtant toujours recouvert son visage comme si il fallait le cacher tellement il était horrible à voir. Elle n’avait jamais cherché à contredire cet état de fait car tous ceux à qui elle l’avait montré l’avaient jugé tellement immonde qu’ils ne la voyaient plus de la même façon. Mais cela n’avait pas d’importance, le regard de ses confrères ne comptait pas. Il faisait pourtant naître en elle un doute qu’elle détestait sûrement plus que tout le reste : le Seigneur la considérait elle comme une immondice ? Etait ce une sorte de châtiment que d’être rejetée partout où elle allait ? Ces réponses demeuraient bien sûr sans réponse et ce n’était pas près de changer. Dans l’inconnu, elle devait redoubler de ferveur et de foi pour montrer au Divin Père qu’elle était digne de son pardon. Cela lui redonnait courage et lui permettait de vivre avec ce terrible fardeau : Si elle n’était pas morte, c’est que quelqu’un là haut veillait sur elle.
La jeune inquisitrice releva ensuite la tête sortant progressivement de sa torpeur et de ses pensées, elle affronta de nouveau le regard de celle qui occupait avec elle la petite pièce où elle dormait avec une intensité retrouvée:
« Je ne vais pas te sauter dessus … Comme je l’ai dit, il y a plusieurs façons de servir notre Seigneur. La mienne est atypique mais personne ne s’en plain. Il y a une bête derrière chaque homme … La porte est ouverte, au cas où tu souhaites t’en aller … »
Un fin sourire étira ses lèvres, découvrant une nouvelle fois ses dents. Elle ne la retiendrait pas, elle n’en avait pas le courage ni le droit. Si la recrue voulait rester, elle en serait ravie mais le choix lui incombait désormais. | |
| | | Margot
Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mar 8 Aoû - 18:18 | |
| Ses pensés étaient maintenant confuse et ne rimaient à rien, elle avait été choquée sur le moment mais maintenant cela frisait la comédie. Elle avait créé cette confusion dans l’esprit de Margot, oui, mais ce n’était pas Flamme qui la perpétuait en discernant les deux parties singulières de son être. C’était elle et simplement elle. Son cœur hurlait à ses oreilles d’arrêter ces inepties et de la juger comme une humaine normale alors que sa raison lui demandait ardemment de la descendre sans autre forme de procès. C’était ironique car le combat ne se situait pas entre la haine et la compassion, non c’était un combat intérieur qu’elle devait régler au plus vite avant de devenir complètement folle. Il était vrai que beaucoup de personne serait devenue démente, aliéné si elles avaient vécut ce qu’elle avait subit pendant son enfance, elle pensait pouvoir déroger à cette règle mais malheureusement la réalité commençait à la rattraper. Ce n’était pas un rêve, elle devait faire face à cette immense complication avant de pouvoir fixer la futilité de cette antipathie envers cette mutante.
Elle se leva brusquement, ne laissant toujours rien paraître, elle se dirigea d’un pas leste vers la sortie. Du haut de ses, un mètre cinquante cinq, elle était calme, détachée de la réalité. Toutefois elle semblait dégager une force intérieure indistincte et parut sur le moment la mètre de coté pour se mouvoir tel à un somnambule dans la pénombre de la nuit. Elle faisait presque peur à voir, on aurait put discerner la folie si on avait put apercevoir ses pupilles écarquillés. Pourtant son corps avait une fluidité sans pareil, elle ne se rendait même plus compte de ce qui se passait dans la pièce. Elle s’éloignait peu à peu de la mutante, la porte était maintenant juste devant elle. Il ne faisait aucun doute pour personne qu’elle allait sortir, trouver une autre coéquipière autre part, peut être. Ou chercher autre chose à faire dans cette vie morose et pitoyable.
Non elle n’avait pas le droit de la quitté comme ça, elle n’avait pas le droit de la mépriser comme elle l’avait si bien fait jusqu’alors. Pourquoi haïssons-nous, les mutants, nous, humains ? (je rappelle qu’elle ne sait pas qu’elle est une demi-ange)Quelques choses la poussaient à se poser des questions sur l’être qu’elle avait dédaigné, elle ne savait pas ce que c’était, mais sentait que c’était intérieur, sa deuxième partie sans doute. Pourquoi ne parlait t’elle que de deux parties ? Elle n’en savait rien, c’était sa façon pour elle de qualifier deux façons de penser bien différent. Une, semblait compatissante, courageuse, mélancolique, bienfaisante alors que l’autre paraissait fanatique, sadique et froide. Le seul lien qui les unissait était sa piété, son amour pour la religion et la foi. Du plus lointain souvenir qui lui revenait, ces deux parties existaient déjà, s’entredéchirant toujours et toujours. Les deux parties prenaient chacun leur tour ce que l’on pourrait appeler le contrôle de Margot, mais ce serait stupidité de dire cela comme cela, car les deux parties appartennaient autant chacune à Margot, formant ainsi son être sur un champ de bataille perpétuel. Mais ils arrivaient qu’elles s’unissent pour former un caractère étrange et indéfini, cela était très rare mais comme cela, elle ne tombait pas dans la folie et l’ignorance.
Soudain, ses yeux s’illuminèrent, elle se retourna vers Flamme, le regard chargé d’une émotion forte. La bataille intérieure était pour l’instant finit, son cœur ( tel était le nom de sa partie compatissante) avait gagné le droit de crier son indignation quant au traitement méprisant qu’elle avait fait subir à l’inquisitrice. Ainsi, rongé par les remord, elle allait converser sans autre forme d’orgueil, elle ne le voulait pas d’ailleurs. Peut être en publique, mais pas en privé. L’inquisitrice suivait la parole de dieu et qu’importait alors si elle était sous une forme d’hérétique. Notre Seigneur a dit qu’il fallait aimer son ennemi comme son prochain, alors elle suivrait cette parole même si ça lui paraissait plus difficile à faire qu’à dire. Il était temps qu’elle lui réponde sincèrement. Quand elle ouvrit la bouche, elle apparut déconcerter par les mots qui en sortait.
Je suis désolé si mon attitude obtuse vous a offensé et je m’en excuse encore, mais je n’ais pas l’habitude d’être surprise de la sorte. Je serais donc votre apprentie puis votre coéquipière quand j’aurais fait mes preuves. Quant à ce qui est de votre… apparence, je n’en tiendrais pas compte, après tout, vous êtes une servante de dieu.
Tout en parlant, elle s’était approcher de la table et avait remit ses armes à la ceinture. Après tout c’était que pure vérité ce qu’elle disait ou en tout cas, c’était ce qu’elle pensait sur l’instant. On la prendrait peut être pour une lunatique insouciante mais elle n’en avait que faire…, elle n’était pas lunatique, la surprise avait juste mit à mal ses défenses intérieures, elle avait heurté, oui, mais ce n’était que pour sortir plus sereine, plus contemplative quant à la paroles de dieu. Elle était contente d’elle, comme si, elle avait franchi un cap dans sa vie. Elle regarda attentivement la mutante avant d’acquiescer de la tête pour raffermir ses propos. | |
| | | Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mar 8 Aoû - 19:15 | |
| La mutante accueillit le retour de Margot avec un sourire qui semblait tout sauf sincère. Elle ne cernait pas très bien ce qui poussait la jeune femme à agir, ni comment elle fonctionnait. Ce savoir ne servirait finalement à rien, à force de réflexion, c’est la conclusion qu’elle avait tirée. Cet être semblait perdu, si il était en son pouvoir de la ramener vers la lumière, elle le ferait mais rien n’était moins sûr. Pour l’instant, elle n’avait besoin que de sa confiance, c’était grâce à elle qu’elle pourrait avoir une réelle influence sur son apprentie ; qu’elle pourrait la façonner comme elle le souhaitait. Cette épreuve avait prouvé que le Seigneur soutenait ses actes, qu’il était derrière elle. Son apparence et sa nature exceptionnelle, la rendaient plus proche du Saint Père que tous ceux et celles qui se croyaient sains et purs. Un jour, ils verraient tous de quoi elle était capable, ils verraient qu’elle était privilégiée et que personne ne la détournerait de sa mission divine.
La répulsion est souvent accompagnée d’une fascination qui désarme bon nombre d’hommes de foi. Elle en était témoin chaque jour qui s’écoulait et à chaque fois, elle se trouvait confortée dans la voie qu’elle s’était choisie. Ce pouvoir s’était caractérisé lors de sa première entrevue avec l’Inquisition et il lui avait permit d’égorger un de ses futurs frères. Etrangement, elle n’avait jamais jugé utile de se confesser pour cet acte pourtant horrible. Elle n’éprouvait pas le besoin de parler à quelqu’un d’autre de ses agissements. Le seul auquel elle avait à répondre de ses actions était Dieu lui-même. Elle ne considérait pas celui-ci comme une personne mais comme une entité éthérée présente partout, capable de juger chaque être par son omniscience. Les dogmes de l’Eglise donnaient une légitimité à sa guerre sainte mais elle ne prenait pas part à la vie liturgique du monastère. Margot s’en rendrait vite compte, c’est pourquoi la jeune Inquisitrice occulta ce détail pour ne pas risquer une réaction similaire à la précédente.
Sans adresser un regard à la jeune femme, Flamme s’était levé et marchait vers l’armoire comme si elle n’avait pas besoin de voir pour s’enquérir de la position de son interlocutrice. Son visage avait retrouvé son impassibilité et ses cheveux désormais libres volaient derrière elle avec nonchalance. Les bras le long du corps et les mains agrippées à sa bure, elle arriva devant le meuble qu’elle ouvrit avant de disparaître à l’intérieur. Sa voix retentit pourtant, invisible mais bien réelle cependant.
« Peut être aurais-je dû m’abstenir … Que l’ignorance était préférable quant à ces caractéristiques propres que je possède. Tu l’aurais apprit un jour, et ce jour là tout ce serait écroulé. Ton incompréhension n’aurait eut aucune commune mesure avec celle que tu as connu tout à l’heure et tu m’en aurais voulu … Peut être que ça aurait entaché la confiance que tu LUI accorde. Je ne pouvais pas prendre le risque de voir ta foi réduite à cause de ça … Surtout que je ne t’imposerai pas cette vision, tu n’as pas à partager ce fardeau avec moi, je suis la seule fautive … »
La silhouette frêle de la jeune fille réapparut brusquement suivit d’un claquement violent de porte. Elle tenait à la main une bure violet foncé et se dirigeait vers son lit. Une fois arrivée à destination elle la déposa avec désinvolture sur le matelas dur et dirigea ses mains vers sa nuque cette fois c’est les lacets qui maintenait en place son vêtement qu’elle visait. Faisant preuve de la même dextérité qu’avec les étoffes, l’Inquisitrice les délia laissant tomber la pièce de tissus sur le sol. Son exhibitionnisme passager ne sembla pas la déranger plus que ça, elle trouvait sans doute ça naturel et ne comprenait pas que l’autre présente puisse être déconcertée par cette soudaine nudité. Après tout, elles étaient faites pareilles, anatomiquement. De plus rien ne la forçait à regarder et elle avait eut la décence de se placer de dos pour ne pas que la scène devienne vulgaire.
La nouvelle bure fut rapidement prise et élevée au dessus de la tête de la jeune fille qui l’enfila sans se presser. Sa tête disparut la première avant de réapparaître l’instant suivant. L’étoffe poursuivit sa route dissimulant sa taille fine, ses hanches, ses fesses fermes et enfin ses chevilles. Affublée de cette couleur sainte, l’Inquisitrice se retourna affichant un sourire léger, ses doigts perdus dans ses cheveux. Elle tentait de les remonter dans son habituel chignon mais ceux-ci semblèrent mettre un point d’honneur à lui résister. Après un affrontement sans retenue, elle parvint à lier ses cheveux et à replacer ses étoffes sur son visage. Une fois prête, elle s’inclina puis s’engagea sur le chemin de la sortie. Une fois à la hauteur de Margot, la mutante lâcha dans un souffle comme un murmure.
« Nous allons sortir … J’imagine que tu veux te changer seule c’est pourquoi je t’attends derrière la porte … »
Ces mots prononcés, elle reprit son avance et s’arrêta devant son arme qu’elle saisit avant de l’installer sur son dos. Une fois réellement parée pour ce qui l’attendait, elle franchit la porte et disparut accompagnée de son éternel tintement métallique et de du bruit de fluide déplacé. | |
| | | Margot
Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mar 8 Aoû - 21:09 | |
| Le problème avait disparut, elle ne voulait plus en parler. Elle s’était mit un point d’honneur à fixer irrémédiablement ce qu’elle penserait de l’apparence de Flamme à partir de maintenant. En définitive, elle laisserait allez les choses et ne méditerait plus sur son aspect en passant outre. Après tout, les conséquences ne sont que moins déplorables quand on fait semblant de méconnaître. Du moment qu’elle servait Dieu de la manière qui lui plaisait, a quoi bon se froisser pour une histoire de physique déplaisant. Elle laissa son chapelet nonchalamment retomber dans sa poche, elle n’avait plus besoin de ressentir sa caresse sur l’épiderme frissonnant de sa main droite. Elle tourna la tête de gauche à droite pour sortir de sa rêverie contemplative, bientôt, bientôt pensa t’elle sur le moment. Mais elle ne savait pas vraiment à quoi rimait ce mot qui raisonnait dans sa tête avec ardeur, elle supposa que se fut une sorte de forme de protestation insensée de sa deuxième partie, après tout elle n’était morte, elle était juste délaisser pour l’instant.
Elle laissa son regard vaquer sur les formes à nu de son mentor, elle n’en ressentait aucune attirance, elle était du même sexe qu’elle. D’ailleurs elle présuma que tous les binômes, étaient composé de membres du même sexe pour éviter au mieux qu’un pêcher de chair ne vienne les perturber. Quoiqu’il se puisse que l’homosexualité ne les détruise en faîte, mais cela serait alors une monstruosité…Elle chassa ce raisonnement abject de son esprit avant de regarder une nouvelle fois d’un air détacher, la femme qui s’habillait, sans aucune pudeur, devant ses yeux. Enfin, elle n’avait pas montré son intimité et c’est ce qui importait vraiment en fin de compte.
En faîte, Margot n’avait pas peur de la nudité comme on aurait put le supposer, non, elle avait été exhibée à nu aux hommes la plus grande partie de son existence et elle y s’était été habituée comme on apprend à manger ou à lire. Donc cela ne lui dérangeait pas outre mesure que cette femme puisse s’habiller devant ses yeux, après tout, il n’y avait pas de pêchés s’il n’y avait pas l’envie de pêcher.
Elle acquiesça d’un geste simple de la tête quand celle ci sortit pour l’attendre dans le couloir. Une fois sortit, Magot commença à se déshabiller pour revêtir la toge qu’il lui incombait de porter. Elle ne savait pas quoi faire de ses haillons, alors, elle les plia alors qu’elle observait d’un œil étrange son nouvel habit. Elle déposa ses guenilles avec soin sur la table, elle ne douta pas qu’une fois rentrer, Flamme les brûlerait ou les jetterait. C’était une nouvelle partie de sa vie qui commençait aujourd’hui, elle n’avait pas de remord quant à ce qu’elle avait fait. Elle était, en définitif, plutôt satisfaite de son choix.
Elle posa son regard sur son corps, il était à demi couvert de saleté en tout genre, mais son charme ne le quittait pas. Elle avait cherché tous les moyens possible pour que son corps ne soit plus attirant pour la gente masculine, mais rien à ce jour n’avait marché. Le corps crasseux ne les avaient pas pour autant dégoûter, en effet, les hommes la regardaient toujours autant. Elle avait alors arrêté de laver sa chevelure chatoyante ainsi, ses couleurs rousses flamboyantes étaient devenues avec le temps, sombres, négligé et désordonnée. Toutefois cela n’avait pas non plus eut succès espérer. Alors elle avait complètement abandonné ce qu’elle faisait en se laissant tout de même ce physique répugnant pour se punir d’attirer les hommes.
Elle se vêtit de la bure avec une rapidité excessive, la vue de ses seins, de son ventre, de son corps l’insupportait et lui donnait la nausée. Non pas que la saleté l’eut rendu insoutenable aux regards, au contraire il lui semblait encore plus attirant qu’avant. Elle aurait voulu déchirer sa chair avec un couteau et se défiguré mais elle n’en avait pas le courage. Et d’ailleurs, elle n’en avait pas le droit, Dieu lui avait donné ce corps et c’était sacrilège que d’en changer ne serait ce qu’une partie pour son propre plaisir.
Une fois la bure revêtu, elle accrocha ses armes à des endroits bien distincts. Il fallait qu’il ne soit pas visible tout de suite, mais il fallait aussi pouvoir les attraper avec célérité et ne pas mettre dix minute pour les retrouver. Une fois cela fait, elle se dirigea vers la sortie, Flamme l’y attendait.
Je suis prête, nous pouvons y aller… | |
| | | Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mer 23 Aoû - 21:08 | |
| Une course effrénée voilà dans quoi la jeune Inquisitrice s’était lancée ; elle n’avait pas prit le temps de réfléchir sur la meilleure chose à faire, l’attitude la plus raisonnable à adopter. Pour elle la poursuite de la prétendue hérétique passait avant tout le reste. Non pas qu’elle y soit contrainte par quelques règlements tacites mais qu’elle se forçait à ne jamais laisser une proie s’en tirer. Une proie, c’était comme ça qu’elle considérait les déviants qu’elle traquait : une fois qu’elle l’avait décrété, ils n’avaient plus rien d’humain ou de vivant. Leurs vies étaient par conséquent, un affront que la jeune femme se faisait un devoir de laver dans le sang. Ce n’était pas, comme on aurait pu le penser, la remise en cause de l’autorité de celui qu’elle devait servir qui la poussait à agir de cette manière mais ses propres désirs, ses pulsions incontrôlables et donc incontrôlées. Lorsqu’elle choisissait de déchaîner son courroux, la mort n’était plus une option et devenait la seule issue envisageable. Quiconque se dressait devant elle, gagnait inévitablement un aller simple pour une entrevue avec le Seigneur lui-même.
Malgré la détermination qui l’animait, la mutante perdit progressivement la trace de celle qu’elle suivait. Ses sens, pourtant aiguisés, lui faisaient une nouvelle fois défaut et, dans l’émulsion maladive qui saisissait la cité chaque matin, sa proie s’était volatilisée. La jeune femme continua pourtant à déambuler dans les rues de la ville, alerte comme si elle pouvait ressentir la présence de cette hérétique d’un moment à l’autre. Ce n’est qu’après plusieurs heures de marche qu’elle se rendit à l’évidence : pour la première fois de sa courte vie elle venait de laisser filer une infidèle. Un constat lourd de sens pour un être qui visait toujours plus haut, pour qui la perfection n’était pas une chimère inaccessible mais une réalité tangible qu’elle se devait d’atteindre par tous les moyens qui soient. L’échec était donc proscrit, c’était la chose la plus ignoble qui puisse lui arriver. Une chose qu’il lui était impossible d’envisager et pourtant, elle venait de faillir à son devoir ; devoir qu’elle s’était elle-même fixé.
Les bâtiments défilaient sans qu’elle ne les voit, absorbée qu’elle était à contempler et à expliquer sa propre déchéance. Guidée par une force inconnue, elle rallia le monastère sans en être consciente. Cela faisait un moment qu’une silhouette floue occupait l’essentiel de ses pensées : l’Inquisitrice n’avait eut le temps que de l’entrevoir quelques secondes, une minutes peut être. Pourtant, il lui semblait qu’elle avait eut une éternité pour l’observer, qu’elle lui était familière. Une impression de déjà vu se dégageait de ce semblant d’entrevue, la mutante n’arrivait pas à savoir où et quand elle avait rencontré cet être mais sa silhouette ne lui était pas inconnue. Il faudrait qu’elle tire ça au clair, une telle indécision n’était pas tolérable.
Ce faisait, elle passa la lourde porte qui condamnait l’entrée au saint siège de l’Inquisition, distraitement, sans prendre la peine de réprimander les deux gardes qui, une fois encore, négligeaient leur sécurité et par conséquent celle de tous ceux qui peuplaient ce bâtiment. Ce qui la mettait hors d’elle habituellement, passait étrangement à de nombreuses lieues au dessus de sa tête. Les couloirs sombres et les personnes qu’elle croisa ne la tirèrent pas non plus de l’était de détachement dans lequel elle s’était elle-même plongée. Arrivée devant la porte de sa chambre, elle marqua une longue pose avant de frapper violement le bois massif avec son poing ganté. Rien ne comptait, ni les regards outrés de ses frères et sœurs, ni la douleur lancinante qui envahissait lentement ses phalanges meurtries. A chacun des coups qu’elle portait, une sensation de bien être l’envahissait. La souffrance et cette plénitude n’étaient pas dissociables, l’une allait avec l’autre comme si elles avaient besoin de leurs présences combinées pour exister pleinement.
Le cuir pourtant réputé résistant de son gant droit se déchira, lacéré qu'il était, par la multitude d’échardes qui se dressaient sur la route des vas et viens autodestructeur du membre de la jeune femme. Ce fut bientôt à la chair d’être entaillée par les coups répétés, elle laissa rapidement se déverser un fin filet d’un liquide vermillions que l’Inquisitrice ne connaissait que trop bien. Contrairement à ce qu’on est en droit d’attendre, la vue de son sang ne lui fit pas arrêter le martèlement de la porte avec son poing bien au contraire, celui ci s'intensifia redoublant de violence et de brutalité.
Enivrée, voilà comment on aurait pu caractériser son état du moment. Son esprit n’était plus qu’une immense cavité dans laquelle toujours plus de brume se massait. Dans cet enchevêtrement ectoplasmique, elle semblait errer, guidée par sa souffrance et du plaisir qui en découlait. Un sourire béat se dessina progressivement sur ses lèvres comme pour augmenter un peu plus le contraste entre l’absurdité de son comportement et la satisfaction pleine et indicible qu’elle semblait en tirer. Le bruit répété des impacts sur le bois, créait une rythmique étrange qui semblait la ravir. Dans ce concert invraisemblable, une voix mielleuse se fit progressivement entendre. Chacun des mots prononcés était autant de caresses qui atteignaient sans aucun problème les tympans juvéniles de l’Inquisitrice.
Elle ne parvint cependant pas à extraire le sens profond du discours pourtant alléchant et attractif de celui qui se faisait appeler « le Prince ». La mutante ne savait d’ailleurs pas si elle avait à faire à un homme ou à une femme peut être parce que ce n’était ni l’un ni l’autre. Cet être semblait n'appartenir à aucun des deux sexes connus, un amalgame de tous les désirs et autres fantasmes. Il était celui vers qui, ceux qui étaient avides de les satisfaire, se tournaient. La proposition n’était pourtant pas difficile à appréhender : il offrait la garantie de voir tous ces désirs réalisés, de connaître le plaisir dans son intégralité et en échange, il demandait l’âme de celui qui avait formulé la demande. Cette dernière lui appartiendrait à jamais, soumise qu’elle serait à la moindre de ses volontés. Cet échange pouvait sembler inégal, révoltant mais il n’en était rien, sa voix envoûtante ne laissait pas le doute germer dans l’esprit de ses infortunées victimes. Elles n’avaient pas le choix, leurs destins étaient entre ses mains. Ces êtres n’étaient plus que des pantins qu’il faisait bouger à sa guise.
Loin de toutes ces considérations, Flamme frappait avec toujours plus d’insistance la porte et murmurait des réponses qu’elle était, bien évidement, la seule à entendre. Elle lui répondait, une autre preuve de sa toute puissance lui serait bientôt exposée ; c'est ce qu'il n'avait de cesse de répéter depuis plusieurs minutes. La jeune fille n’avait qu’à attendre. Alors qu’elle ouvrait une nouvelle fois la bouche pour tenter de répliquer quelque chose à cette voix enchanteresse, tout s’arrêta. La brume se dissipa et la sensation de plaisir s’évanouit avec elle. Il ne restait plus qu’une douleur cinglante émanant de ses phalanges endolories qui s’étaient teintes d’un bleu noir morbide. L’Inquisitrice ne pu pas garder son regard rivé sur sa main longtemps, elle ne supportait plus de voir sa propre déchéance pas plus que de retenir ses larmes lorsqu’elle pénétra dans sa chambre, titubante.
C’est à ce moment là, que l’existence de Margot lui revint en pleine figure comme un boomerang lancé trop fort et qu’on ne maîtrise plus. La présence d’une baignoire au milieu de la pièce exigu avait activé sa mémoire et, alors qu’elle posait négligemment son lance flamme contre le mur, le sort de son apprentie lui importa subitement. L’avait-elle suivie ? Etait-elle restée sur place pour finir ce qu’elle avait commencé ? L’Inquisitrice n’en savait rien, elle avait beau essayer de se souvenir rien n’y faisait. Elle se laissa donc tomber sur sa couche, épuisée priant pour voir la jeune femme déchirer le rideau de larmes qui lui obscurcissait la vue. | |
| | | Margot
Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Mer 30 Aoû - 1:42 | |
| Un calme intérieur dégaina son dédain sur sa morne existence, ils se moquaient d’elle, ils se moquaient tous d’elle. Les animaux, les humains…le voile qui la ramenait ordinairement à la réalité se dissipa brusquement. Abandonnée à un délire psychotrope, ses paupières se fermèrent promptement, ensuite, suivant le chemin de l’irraisonnable, les images se succédèrent dans son esprit aliéné. L’infinité n’était plus que limite, dieu n’était plus qu’une seule personne, érigé intrinsèquement de chair et de sang, l’esprit n’y affluait que par a-coup, le temps n’y avait plus aucune valeur. Elle était une déesse…LA déesse… Soudain, alors que le vent soufflait sur les landes gelées du monde interne, le chevalier noir ainsi que le chevalier blanc, s’avancèrent d’un même pas. Ils avaient l’audace de se divulguer à la lumière de leur déesse sans aucune offrande, c’était, purement et simplement un sacrilège digne d’une mort douloureuse. La pendaison…quelle beauté serait ce, que de voir les corps frissonnant des condamnés, les jambes ballottés par les mouvements inconscients qui scellaient irrévocable leurs appartenances à la terre. Ils seraient tous pendus, une forêt de corde, arraché à la terre, les cadavres se berceraient au gré du vent ; et l’odeur, formidablement délectable se répandrait tel un essaim d’abeille en quête de fleur. Ils ne seraient plus, elle ne serait plus ? Observant avec arrogance les deux hommes, elle poussa un hurlement lugubre, son père ? Ou plutôt deux formes distinctes qui avait toutes deux l’aspect spécifique et larmoyant de son paternel. Que faisaient-ils ici ? Elle n’avait jamais voulu, pourquoi ils étaient là ? Ses bras ses jambes furent prit de frémissements, de tremblements, elle ne pouvait s’en empêcher…C’était comme si on lui avait saisi fermement les membres et qu’on s’amusait à les balancer d’avant en arrière, elle était une simple marionnette, comme elle avait toujours été. Un pantin transporté au gré des flots qui n’avait d’autre but que de n’en avoir aucun…La vision floue, les muscles endoloris, elle rugissait de douleur, ils étaient toujours là, ces silhouettes ne voulaient pas disparaître de sa raison…Elles avançaient simplement, elles avançaient vers elle. NON, elles avançaient tranquillement, elles avaient tous leurs temps…Les deux regards hostiles percutèrent Margot en image ignoble de viols collectifs, de larme sanguinolente, d’afflictions désuètes, pour lesquelles, elle avait été le centre, le noyau, celle qui leur avait donné vie. D’autre scène de monstruosité vinrent se succéder pour se finir dans un entre-lac d’ignominie réunit qui formerait dans quelques secondes, un tout. Les couleurs se regroupèrent en un amas étrange qui prit peu à peu forme…la troisième silhouette…elle…Margot…Elle ne pouvait voir plus longtemps sa propre existence se refléter tel un miroir, était ce son jugement ? Etait-elle morte ? Autant de réponse qui semblait ne plus compter, il restait juste la peur d’affronter son soi, la peur incommensurable de devoir une nouvelle fois plonger ses yeux dans les siens, y voir la même expression de décrépitude, de putréfaction astrale. Dieu ne la sauverait plus, Il l’avait oublié, elle n’était plus rien, plus rien. Vide…vide comme le néant…Brusquement, elle sentit son monde disparaître, elle ne le voyait pas, et pourtant l’odeur, les bruits n’étaient plus les mêmes.
Ses yeux s’ouvrirent dans un sursaut des plus singulier, on aurait dit qu’ils sortaient tous deux de leurs orbites, son visage empourpré depuis la course sembla soudain s’effacer en une variante nacrée aux teintes d’albâtre. Morbide…Ses sourcils s’envolèrent en une expression de surprise, on aurait dit qu’elle sortait d’un songe. Le coin était sombre, elle ne savait pas comment elle avait put arriver dans cette ruelle déserte. Le soleil avait déserté le ciel, elle avait été inconsciente beaucoup plus d’heure qu’elle ne l’avait pensé au départ. Toutefois, elle n’avait pas été pillée, ses armes étaient toujours à la même place, à sa ceinture…Elle épousseta sa bure avant de se relever péniblement, sa tête, lui faisait épouvantablement mal, on lui aurait dit qu’on lui avait enfoncé un clou dans le crane que cela ne l’aurait même pas étonné…Elle passa une de ses mains sur le lieu de la souffrance, un peu de sang maculait ses longs cheveux roux, elle avait en effet été meurtri par quelques chose ou quelqu’un. La mémoire lui faisait défaut et la dernière chose qu’elle eut put se rappeler était cette course effrénée à travers les ruelles pour abattre une hérétique. Elle jeta un coup d’œil aux alentours, il n’y avait personne, il fallait qu’elle retourne au monastère pour savoir ce qui était réellement arrivé à sa coéquipière. Elle devait avoir une mine affreuse, mais qu’importe, elle était bien vivante…dieu lui avait fait un cadeau, sa vie…
Quelques heures plus tard, après mainte péripétie, à la limite du coma, elle frappa deux coups à la cellule de Flamme pour voir si elle était là…Elle ne s’attendait d’ailleurs pas à la voir. Dans l’état ou elle se trouvait, si dieu n’était pas intervenu, elle aurait sûrement finit en nourriture pour des rapaces en tout genre, ce qui était sans doute arriver à Flamme…peut être… | |
| | | Swann
Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 07/08/2006
Age: 131 / apparant 25 Race: Ange Don: Bénédiction, Apposition des mains
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Dim 3 Sep - 16:00 | |
| Suite à la conversation qu'il avait eu avec Manael, Swann sous les indications que moine trouva enfin la cellule de Flamme. Durant le trajet Swann se remémorant la scène le lycan agonisant le meurtrier ses vêtements rouge certes il savait qu'il n'en était rien que c'est l'oeuvre d'un humain mais il se devait de vérifier l'inquisition ne pouvait avoir en son sein un meurtrier. Il arriva enfin devant la porte il frappa à la porte bien qu'il su que celle-ci n'était pas vide. | |
| | | Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Lun 4 Sep - 0:20 | |
| La chambre fut ensuite totalement aspirée dans une sorte de vortex sans fin apparut d’on ne sait où. Projetée dans une dimension parallèle, l’Inquisitrice n’avait de cesse d’entendre la même chose, suite de mot répétés qui l’anéantissait progressivement. Celle qu’elle attendait ne viendrait pas, c’était maintenant sûr et irrévocable. Cette voix insupportable le lui avait fait comprendre et malgré tous les efforts qu’elle avait déployés pour la faire taire ; tout espoir de voir Margot apparaître sur le seuil de la porte s’était définitivement envolé. Tout lui échappait à cet instant, le contrôle farouche sur tout ce qui avait été sa vie qu’elle se forçait de maintenir venait de s’effriter et de se disperser aux quatre vents la laissant seule avec ses désillusions.
L’espoir est toujours cruel, il fait miroiter des choses souvent inaccessibles mais qu’on croit, grâce à lui, atteignable. L’imagination fait le reste renforçant un peu plus, comme si besoin il y avait, la divergence entre ce que l’on souhaite et ce qui est réalisable. Bien sûr certains signes sont placés pour nous ramener à la raison mais dans l’euphorie d’obtenir ce qu’on espère, l’interprétation est souvent faussée et ne fait que nous conforter dans l’erreur. Le retour à la réalité n’en est que plus terrible et, lorsque tout s’effondre, l’espoir s’en va lui aussi ne laissant rien d’autre qu’une détresse immense et souvent insurmontable.
Flamme venait d’en faire l’expérience, ce à quoi elle s’était forcée à croire pendant toutes ses années faisait partie d’elle à présent mais, contrairement à ce qu’elle croyait, ce n’était pas le divin père qui avait porté son attention sur elle. La créature éthérée, omnisciente qui suivait avec attention le moindre de ses mouvements, qui analysait la plus anodine de ses pensées n’était autre qu’un ange déchu. Rien de comparable avec l’idée qu’elle se faisait de son protecteur, doux et attentionné qui n’avait pour unique but que le bien être de l’humanité et donc de son bien être à elle. Cette entité là était vile et malsaine, rien le l’intéressait sinon son pouvoir qui ne s’accroissait que par l’intermédiaire de l’espoir que nourrissaient ses fidèles de son avènement.
L’inquisitrice avait au moins ça pour elle : savoir à quoi elle avait à faire. Elle n’était pas naïve, ni crédule et la nature de celui qui l’avait sollicitée ne possédait aucune zone d’ombre à éclaircir, aucune facette de cette divinité sombre ne lui échappait. Ce n’était pas pour ça qu’elle pourrait quelque chose dans la lutte qui l’opposerait à cette entité noire dont la force n’avait rien de comparable avec celle d’un démon ordinaire. Elle n’arriverait pas à résister longtemps à ses paroles langoureuses déjà sa détermination se fissurait et les mots prononcés avec une adresse et une maîtrise inhumaines la traversaient de toute part.
En l’espace de quelques secondes tous ses souhaits de résistance, d’indépendance s’étaient envolés. La jeune mutante n’arrivait plus à s’opposer à cette voix envoûtante qui lui dictait à présent ce qu’il lui incombait de faire pour recevoir la récompense suprême à laquelle chacun de ses fidèles aspirait. Elle buvait chacune des syllabes prononcées comme si elles s’imposaient d’elle-même par leur véracité et leur implacabilité et ne pouvaient souffrir aucune remise en cause. L’Inquisitrice ouvra donc les yeux retrouvant peu à peu l’usage de ses sens. C’est à ce moment là que le mortellement se fit entendre tellement prononcé qu’elle ne pût l’occulter. Se levant, elle tenta de mettre de l’ordre dans ses pensées pour ne garder que celles qui semblaient importantes.
Elle s’arrêta cependant devant la porte n’ayant plus du tout envie de l’ouvrir appréhendant subitement de découvrir ce qui pouvait bien se cacher derrière ; le démon lui avait dit que c’était sa coéquipière qu’il avait ramenée pour elle afin qu’elle voit son immense pouvoir. Au fond d’elle demeurait cependant une certaine crainte que ce ne soit encore une fois qu’une illusion et qu’au moment où la pièce de bois tournerait sur ses gonds, elle se réveillerait sortant d’un rêve auquel elle commençait à prendre goût.
« Entrez … Qui que vous soyez entrer … »
Ses mots, lancés avec force attestèrent du peu de conviction qu’elle venait de recouvrer. La jeune femme allait enfin être fixée ; bonne ou mauvais cette vision allait une fois pour toute fixer ses doutes et les faire disparaître à jamais. Dans un crissement assourdissant, la porte tourna découvrant la silhouette de Margot progressivement. L’Inquisitrice écarquilla les yeux n’osant pas croire à ce qu’elle voyait. L’omniscience de celui qui venait de devenir son maître par cette action ne faisait plus aucun doute. Et c’est partagée entre le soulagement et une profonde angoisse de ce qui allait venir ensuite qu’elle recula de manière à s’écrouler à nouveau sur son lit sans quitter du regard sa coéquipière. | |
| | | Margot
Nombre de messages : 24 Age : 36 Date d'inscription : 06/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Lun 4 Sep - 1:22 | |
| La porte s’ouvrit, elle ne put s’empêcher de laisser s’écouler de sa bouche assécher, un gémissement de surprise. La peur n’était plus, elle l’avait enfin reconquis. Ses pupilles s’écarquillèrent, un paysage radieux s’étendait à perte de vue. L’odeur des arbres fruitiers, tel des citronniers ou des orangers lui chatouillaient les narines et lui procuraient un sentiment de quiétude ; le mal avait déserté ce lieu, il n’était plus que pureté…le paradis s’était dévoiler à ses yeux, elle en était extasier. L’eau s’écoulait en fins filaments azur, scintillant tel des étoiles sur un firmament de lapis-lazuli. L’herbe n’était plus qu’émeraude céleste, éclatant à la lumière d’un monde prodigieux ou la beauté se mêlait à la joie et la paix. Les arbres d’une droiture arbitraire côtoyaient les tordues dans une harmonie presque palpable qui pouvait sans aucun doute, rendre la magnificence à la laideur pour pouvoir lui accorder la perfection. Brusquement, s’étonnant de plus belle, elle aperçut près d’un banc de sable illuminant de son éclat la lueur du soleil lui-même, une silhouette familière.
Celle-ci était délicatement poser sur un lit ou le jais et la blancheur se mêlaient pour établir un équilibre parfait. La porte se referma derrière elle dans un souffle de vent, elle allait rencontrer son amie, sa coéquipière au paradis. Aucun endroit n’était plus approprié pour des retrouvailles ces retrouvailles tant désirer, elle en perdait le souffle, la voix. Les yeux agrandis par la stupeur, ainsi que la bouche grande ouverte, elle sembla stationner pendant une éternité. Néanmoins, en contemplant de la sorte sa coéquipière, elle ne put empêcher des frissons de lui parcourir l’échine, puis, de se faufiler sournoisement dans le reste de son corps. Elle ne savait pas du tout d’où venait cette étrange sensation, ces picotements diffus qui n’avait pour ainsi dire, rien de désagréable. Les courbes de l’anatomie de Flamme apparurent dans un halo enchanteur qui semblait émaner de puissance et de grâce. Elle ne put réprimer un désir innocent de l’effleurer, de caresser ces formes féminines, cependant, elle ne pouvait passer à l’acte, elle avait encore trop de raison pour pouvoir s’égarer dans le…plaisir. Le plaisir ? Avait-elle succombée à une mort violente ? Non, elle ne s’en souvenait pas, elle ne voulait pas se souvenir, c’était bien trop pénible. Que diable, elle était au paradis, alors pourquoi penser à la mort, elle n’en avait pas le droit. On lui offrait la fleur la plus magnifique qui pouvait exister au monde, pouvait-elle la refuser ? Pour aller ou ? En enfer…Quel raisonnement saugrenu et stupide…
Les sens en alerte par les ressentiments enfouis au plus profond d’elle qui entreprenait leur longue ascension vers la liberté, elle n’en paraissait que plus frêle. Elle jetait des regards aux alentours pour se détourner de Flamme, c’était peine perdue, elle ne pouvait pas. Etait-ce une épreuve, résister au désir charnel qui tout a coups reprenait en vigueur, déclamait d’une arrogance inaltérable, le besoin irrémédiable. Elle était si belle, si somptueuse, bien que sa tunique n’eut rien d’attirant, elle portait encore les marques de l’inquisition dont elle avait fait partie jusqu’à sa mort. Dorénavant, elle se consacrerait corps et âme à sa maîtresse. Maîtresse ? Pour quoi ce mot lui était venu à l’esprit ? Elle ne le savait pas, cependant, il était le plus approprié à la situation, non ? Peut-être…peut-être pas. Elle se délectait, de la beauté du paysage, de la beauté de ses yeux, de ses formes, de son odeur…Non, elle ne pouvait pas, c’était contraire au règlement. Il y avait-il un règlement au ciel ? La question était bête, et pourtant, elle était pleine de bon sens…c’est alors qu’elle réussit à détourner la tête après une longue et âpre bataille intérieure, elle avait réussit…non, l’envie était toujours aussi présente, elle se forçait bien malgré elle à garder le regard hors de porter du corps de la jeune inquisitrice…
Son visage se déforma sous la douleur et la rage, et puis, ne pouvant soutenir plus longtemps la concupiscence du corps de la jeune fille, elle posa ses yeux dans les siens. Elle y perçut les seules vibrations possibles de la mettre en quiétude complète, elle fut de nouveau apaisé. Détourné encore le regard n’était plus réalisable, elle était entièrement sous le pouvoir de Flamme. Faire le moindre geste qui l’aurait contrarié aurait été une torture bien pire que l’enfer qui l’attendait en bas, dans les tréfonds des abysses du monde humain…Soudain, elle parvint à manipuler ses lèvres gercer pour glisser quelques mots qui s’accentuèrent avec énergie dans ce paysage idyllique. Même le plus puissant écho sur terre ne pouvait faire pareil bruit, pareil résonance, elle s’entendait parler…ELLE S’ENTENDAIT PARLER
Je suis contente de te revoir, ma…
La fin de sa phrase fut coupé par un bruit tapageur. Quelqu’un essayait de rentrer au paradis, non, c’était un démon, elle le sentait. Il voulait les détruire toutes deux pour se repaître de leurs chairs et emporter leurs âmes en enfer. Non, il ne pouvait pas, elle ne devait pas…Elle eut soudain un éclair de génie…
Nous sommes en rendez vous important, revenez dans quelques heures… | |
| | | Swann
Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 07/08/2006
Age: 131 / apparant 25 Race: Ange Don: Bénédiction, Apposition des mains
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Lun 4 Sep - 18:46 | |
| Ayant entant ces quelques mots Swann s'en retourna, cela n'était pas presser, il avait tous son temps et les paroles de Manael s'était esompté dans son esprit, certes elle portait un voile rouge mais il était sur que l'agresseur n'était pas un mutant. Il s'en retourna alors dans les jardins, voulant profiter un moment de ce havre de paix avant de reprendre sa tache. | |
| | | Flamme
Nombre de messages : 26 Age : 36 Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: Re: Chambre de Flamme Lun 4 Sep - 19:55 | |
| Plongée dans un profond état de léthargie, Flamme était tout bonnement incapable d’un quelconque mouvement. Son regard parcourait minutieusement le corps de sa coéquipière qui se tenait toujours debout devant elle. Si elle avait été un peu moins déconcertée par l’arrivée inopinée de cette dernière, elle aurait sûrement pu s’apercevoir de son état de détachement avec la réalité. Mais ces considérations étaient à des années lumières du fil des pensées de l’Inquisitrice qui semblait plus s’intéresser aux formes de la jeune femme plutôt qu’à son état mental. La voix dans sa tête ne s’était pas tue et continuait à commenter tout ce qu’elle voyait avançant des explications toujours plus perverses quant à l’attitude de son vis-à-vis.
La jeune mutante s’enfonçait dans un puit qui ne semblait jamais connaître de fin, guidée par cette voix envoûtante, elle aurait pu n’importe où. Courir vers une mort certaine aurait été normal pour elle si c’était son nouveau maître qui le lui ordonnait. Très vite après la révélation de l’omniscience du Prince, elle avait accepté son sort celui-ci ne lui semblant plus du tout inacceptable. Son attitude avait été comparable à celle d’un soldat qui se rend et embrasse la cause de l’ennemi lorsqu’il se rend compte que son adversaire est plus fort que lui. Les convictions n’ont alors plus court et seul l’instinct de survie demeure. Les images qu’elle se faisait du Tout Puissant venaient de disparaître en l’espace d’une ouverture de porte et quitte à servir quelqu’un, elle préférait être la servante de celui qui serait capable de lui fournir ce qui comptait le plus pour elle à présent : la présence de Margot à ses côtés.
Cette nécessité était apparue comme une évidence durant les heures qu’elle avait passée seule dans sa chambre à fixer la porte dans l’espoir de la voir s’ouvrir sur sa coéquipière. Ce n’était d’ailleurs plus comme ça qu’elle la voyait, ce n’était plus son élève qu’elle instruisait à l’art de brûler les gens innocents pour servir d’exemples aux autres tranches de la population. Le regard qu’elle portait sur elle n’était plus celui d’un instructeur mais celui d’une possible amante. Chacune de ses formes étaient examinées avec attention comme si le jeune femme essayait de lever la barrière que constituaient les étoffes pour pouvoir s’enquérir de ce qui, bientôt, serait à elle pour l’éternité. Son prince avait été on ne peut plus clair à ce sujet : si elle lui cédait son âme, elle obtiendrait tout ce qu’elle voulait tant que la chose ou la personne en question puisse lui procurer un tant soit peu de plaisir.
Cette attraction finit par être insupportable de telle manière que le stoïcisme dans lequel la mutante s’était plongée ne puisse plus être respecté. C’est donc toute tremblante qu’elle se leva comme un enfant qui se lève la nuit parce qu’il a besoin d’aller aux toilettes. Ses doigts se perdirent dans les plis de sa toge, l’agrippant farouchement comme pour se donner de l’espoir. Une fois arrivée à proximité de la jeune femme, elle se confronta à nouveau à ce regard qui aurait pu paraître vide si il n’y avait pas cette lueur d’admiration qui l’illuminait. Cette étincelle passionnait Flamme, tellement qu’à cet instant, elle aurait pu rester des heures entière à se perdre dans ses iris sentant la respiration lente et chaude de l’être désiré sur son visage. Les étoffes lui occultaient encore le bas du visage et du même coup le sourire béat qui s’était installé sur ses lèvres. C’était la première fois qu’elle ressentait cette chaleur dans son bas ventre, qu’elle éprouvait le besoin de toucher la peau de sa partenaire.
Ses mains ne purent restées cachées dans sa toge plus longtemps et se posèrent délicatement sur les hanches de la jeune femme. Son contact déclancha en elle une vague de désir dépassant en intensité tout ce qu’elle croyait possible. Dès lors, elle voulait épouser chacune des contours de la silhouette de Margot, embrasser chaque centimètre de peau, posséder intégralement se corps qui se dressait devant elle. Très vite, ses doigts remontèrent explorant méticuleusement chaque parcelle de chair qu’ils parcouraient. Au terme d’un périple plus qu’enrichissant, ils s’arrêtèrent sur les joues de la jeune femme qu’ils caressèrent longuement. La jeune Inquisitrice semblait savourer ce moment n’arrivant pas à détacher son regard de celui de sa compagne. Après de longues secondes, elle parvint à articuler faiblement alors que des doigts jouaient à présent avec les cheveux de son interlocutrice.
« Tu m’as énormément manquée … Je suis extrêmement heureuse de te revoir … »
Elle soupira ensuite de bonheur avant de poser sa tête sur l’épaule de Margot cherchant visiblement une proximité plus importante que précédemment. Ses yeux se fermèrent ensuite et elle se laissa bercer par la respiration de la jeune femme, heureuse comme jamais elle ne l’avait été. | |
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